vendredi 4 août 2023

4 août

 

.

Vendredi 4 août

10.11 16° .

" Eloigne-toi lentement, lentement, sans larmes ; n'oublie rien ! Emporte ta santé, ta gaîté, ta coquetterie, le peu de bonté et de justice qui t'a rendu la vie moins amère ; n'oublie pas !" (Colette, Les Vrilles de la vigne, éd. définitive, 1934.)

... Journal, Loto et résolution du livre de Catherine Millet que ne retrouvais plus 

____________________________________________________________

Vendredi 4 août 2017


5.44 19°7 Je me suis levé à cinq heures. Je me lève désormais au moins deux fois par nuit, et je dors mal ... J"ai la fenêtre ouverte sur la nuit noire. Hier les Touchain ont passé la journée à Colombey les deux Eglises. 


11.35 23°7 . J'ai accompagné Madame, qui a fait son ravitaillement hebdomadaire au Leclerc Atout-Sud. Ciel couvert.


Roman


Chapitre 4 - Sinistre beau-père -


     Ce beau-père ni cette famille ne suscitaient une empathie naturelle. 


     Marlow découvrit très vite qu'elle vivait mal sa condition de prolo et le beau-père ne cherchait qu'à en sortir et d'abord en tondant les moutons qui l'entouraient c'est à dire le petit cheptel de grand-mère, vieille tante, et vieille demoiselle qui gravitait autour d'eux ou en se prévalant des statuts supérieurs des uns ou des autres susceptibles de leur être proches, tel ce demi frère - mon frère disait-il, mère commune et quelle mère ! - dont il se faisait une gloire de l'avoir en sa qualité de sous-officier de la coloniale.


   Parce que ce beau-père avait effectivement pour mère à ce que Marlow apprit le lendemain de son mariage et qui fut dit par l'une des vieilles dames chasse-gardée de la famille, et confirmé par le père du beau-père - mon dieu qu'une famille c'est compliqué ! - une tenancière de maison close. 


   C'était le lendemain matin de la noce, ils allaient chercher un gâteau pour le repas de midi qui se déroulait dans l'appartement des beaux-parents de Marlow. Marie était sortie pour aller à la pâtisserie c'était à ce moment que comme par hasard la vieille demoiselle avait révélé le secret ... innocemment ?


    Ce que récemment interrogé par Marie lasse des stigmatisations de Marlow le beau-père récusa. Non ! sa mère tenait un hôtel qui pendant la guerre hébergeait des allemands. Point ! Et il fallait bien assurer le repos du guerrier. 


    Marlow demeura convaincu que c'était une de ces madame Claude de province. 


    Marie lui révéla un jour que son père en outre avait été longtemps alcoolique. Marlow ne chercha jamais à trop savoir ce qui en était à l'origine mais ce qui l'agaçait c'était la manière dont ses filles béatifiaient le père qui vainquit soi-disant héroïquement son alcoolisme et dont Marie la soeur aînée non désirée fut la seule à avoir vécu l'enfer qu'il leur fit vivre à sa mère et à elle. 


    ET dont Marie allait hériter grave puisque ce père alcoolique lui inocula le gène d'une croissance interrompue trop tôt qui la fit disproportionnée, courte sur pattes, et la dota d'une disgrâce physique qui se traduisit par un visage ingrat un nez plongeant, des lèvres parce qu'il fallait avoir des lèvres, le tout accentué par des cheveux tirés en arrière qui l'achevait au sens propre et figuré du mot.


   Mais Marie comme son père ne doutait de rien, et se trouvait carrément belle .... 


9.32 23° J'aurai gardé le bébé durant tout cet après midi pluvieux tandis ces dames couraient encore les soldes.

.

________________


Dimanche 4 août 2013 

Une journée de monsieur Paul

17.58

    Dimanche soir, nous y sommes, je ne sais ou nous en sommes des noyades, mais je vais vous parler des mouches, non pas de celles de Sartre, mais de celles de Georges Sand en Novembre 1866 disant à Flaubert ; 

   " Les mouches endormies dans les coins de la chambre se réveillent à la chaleur de mon feu. Elles s'étaient mises là pour mourir, elles arrivent auprès de la lampe, elles sont prises d'une gaîté folle, elles bourdonnent, elles sautent, elles rient, elles ont même des velléités d'amour, mais c'est l'heure de mourir, et, paf ! au milieu de la danse, elles tombent raides. C'est fini, adieu le bal !  "

16.48

    Partagerez vous mon plaisir ma chère, celui de lire que le mielleux monsieur Drucker, l'effarant monsieur Drucker chute dans le coeur des Français...

16.30

   Figurez-vous mon amie qu'il vient de m'en arriver une bien bonne.

   En début d'après midi je suis descendu au pied de ma tour " La Belle Bleue " avec ma chaise longue et mon poste de radio à manivelle pour y passer une sieste musicale Radio-Classique sur la pelouse. Au terme d'une demi-heure j'ai commencer à percevoir des choses bizarres, je mouillais, je passais les doigts sur mon visage ils étaient crémés et poisseux...  Il me fallut un moment pour comprendre que l'on me balançait des pots de yaourts dont évidemment pour plus de fun on avait arraché l'opercule ...

   La vie en cité. Ma tour s'appelle " La Belle Bleue " parce que de son treizième étage  à vingt kilomètres à la ronde par beau temps l'on voit la mer. L'on voit la mer mais nous n'avons pas les moyens d'y aller.

    Je lis que Cécile Duflot précisément va lire l'intégrale d'Arsène Lupin se moquant de ses collègues qui prétendent lire Montaigne et Montesquieu...

11.47

   Madame Duflot, lis-je a failli démissionner dans le contexte du limogeage de la Batho ! tu parles elle avait trop d'intérêts notamment pécuniaires et politiques à y rester, elle devient pantouflarde et se ménage un bon confort bourgeois. Ah mon amie ! vous croyez, parce que je passe mes journées à faire comme je vous le disais des phrases mâles ou femelles comme celles de Lamartine, que je n'ai pas, moi aussi, mes petits jugements sur les choses de ce monde. Hélas oui ! et même comme Flaubert je crèverai enragé de ne pas les dire.

    La Duflot clamait la primauté des vacances sur son ministère pour sauvegarder sa vie familiale, mais prend le temps de bavasser dans le Journal du Dimanche pour raconter ses états d'âme.. ils font rire ces gens-là ... 

11.00

   Flaubert n'a que cinquante et un ans lorsqu'il écrit à Elsa Schlésinger " Ma vieille amie, ma vieille Tendresse ; On m'a donné un chien; je me promène avec lui en regardant l'effet du soleil sur les feuilles qui jaunissent et, comme un vieux, je rêve sur le passé. - Car je suis un vieux. L'avenir pour moi n'a plus de rêves ... "


10.30

    Combien de noyés aurons-nous à dénombrer ce dimanche soir ? 

   Je lis les " Autres " d' Alice Ferney, écriture simple légère mais un peu mièvre comme le fond d'ailleurs, l'eau de rose fétide des sentiments. Gustave Flaubert parlerait de " phrases femelles comme celles de Lamartine ... "

   Estelle : " Tu es... On ne devrait jamais ni se laisser qualifier par autrui, ni qualifier autrui. Mais couramment  on parle des autres et de soi, à tout bout de champ. En somme dès que l'on a rien à dire, les uns les autres  on se parle des autres et de nous-mêmes ..      
.   


_____




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

176 26 Juin

 . Mercredi 26 juin 2024 . 6.20 19° - 11.12 26°