mardi 30 décembre 2014

COUPLES. La sauce de la salade.

Mardi 30 décembre 2014 - 12.17 - 3°6

La Sauce de la salade

        La salade a un goût d'eau vinaigrée. 

   Alceste Paumier dit à Eliante Paumier, l' épouse de soixante-sept ans mais de quarante-trois ans de vie commune : 

   " La sauce de ta salade  est ratée ". 

   Eliante Paumier conteste avec véhémence, elle la trouve bonne, l'hypocrite, elle aura passé sa vie dans le déni de ses turpitudes. 

      La sauce est objectivement médiocre, le vinaigre domine. 

     Il lui dit ; " Tu as mis ta mauvaise humeur dans la préparation de ta sauce. " 

     Elle hausse les épaules. Eliante Paumier est de mauvaise humeur depuis ce matin parce qu'elle ne sait pas  quoi faire pour le réveillon.

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Bonne Année

Mardi 30 Décembre 2014

7.35. 0°

 Notre gourou national, l'homme qui parle à l'oreille des présidents, notre grand, notre unique, notre inoxydable Jacques Attali nous offre un pensum de fin d'année en guise de voeux
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    Comme bien d’autres, j’aime, chaque année, quand janvier approche, faire le bilan de l’année écoulée et prendre de nouvelles résolutions pour l’année à venir.

   En général, quand on s’y risque, on le fait de façon vague et générale, à la cantonade, en s’empressant ensuite d’oublier ses engagements ; et en ne vérifiant pas en fin d’année ce qui en a été réalisé.

   Et pourtant, rien n’est plus éclairant, plus explosif, que de prendre cet exercice au sérieux, dans toutes ces dimensions, d’expliciter le « devenir soi » des 12 mois à venir.

   Pour cela, isolez-vous 30 minutes. Prenez une feuille de papier ou ouvrez une page blanche sur votre ordinateur. Et suivez les sept étapes suivantes :

1/ Fixer une ambition majeure pour l’année. Par exemple : être heureux, rendre heureux, trouvez un emploi, ou tout autre objectif principal. Choix difficile et crucial.

2/Faire une liste des domaines privés, professionnels ou civiques, dans lesquels on veut accomplir quelque chose dans l’année à venir. Par exemple : revenus, travail, voyages, maison, conjoint, enfants, distractions, mandats électifs.

3/ Définir pour chaque domaine une liste aussi concrète et quantifiée que possible de choses à réaliser : un montant de revenu, une liste de pays à visiter, une action précise pour un conjoint.

4/ Faire une liste des dangers à écarter et des moyens dont on dispose en cas de catastrophe, aussi majeure et improbable soit-elle.

5/ Faire une liste aussi lucide et honnête que possible de ceux sur qui on doit pouvoir compter et de ceux qui doivent pouvoir compter sur vous. Personnellement, professionnellement, socialement. Et en déduire une liste des choses à faire pour les uns et les autres.

   En faisant tout cela, on comprend mieux qui on est, où est sa liberté, ce qui dépend de soi. Ce qu’est, pour cette année-là, ce qu’on peut attendre du monde.

6/ Ensuite, suivre en permanence, mois par mois, la réalisation de ces objectifs, leurs dépassements ou la déception.

7 Enfin, en fin d’année, au regard des résultats et des ambitions nouvelles, réviser la structure même de ces objectifs et des valeurs qui les sous-tendent.

   Cet exercice peut paraître scolaire ou naïf. Il ne l’est pas. Il est la condition même de la liberté : rien ne peut se contrôler qui ne se mesure.

   Non seulement il nous appartient de le faire pour nous même, mais nous devons aussi l’exiger de ceux qui nous dirigent : Au lieu de nous présenter leurs vœux, le Président de la République, votre maire, votre députe, votre patron ou votre chef de bureau (si vous en avez un) devraient vous dire ce qu’ils comptent faire pour vous, pour nous, pour tous ceux dont ils ont en charge une partie de la vie.
Et s’ils ne le font pas, nous devons l’exigez d’eux. Imposez donc, dans les jours qui viennent, de tous qui vont, dans un réflexe mondain, venir vous « présenter leurs vœux et vous dire » bonne année, bonne santé », de répondre à cette question.

   Interrompez les d’un:  » Tu vas faire quoi, toi, concrètement, pour que ton année et la mienne soient vraiment bonnes? » Et réclamez une réponse sincère à cette question.

   Essayez, faites. Pendant le réveillon lui-même. Ce sera ravageur. Donc réjouissant.

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J@attali.com
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lundi 22 décembre 2014

357. 22 Décembre. Grimaces.

Lundi 22 décembre 2014

     Bonjour mon amie, 

           Il faut toujours dit bonjour, mais je ne dis jamais au revoir, je m'éclipse.

          Bon aujourd'hui commence quinze jours de galère. Courses, préparatifs, lits à faire pour héberger les uns et les autres, un aujourd'hui, cinq autres le jour de Noël vive le petit Jésus.  Je vais simuler, feindre, sourire Colgate, sentir bon bébé Cadum, on mettra une belle nappe blanche, on sortira les verres en cristal et les couverts en argent, non je rigole, et j'ai peur du cristal, ça se brise si facilement et mon coeur et mon âme sont si fragiles, tiens si j'écrivais le roman de ces quinze jours, ça vous distrairait mon amie, mais sans doute recevez-vous où êtes-vous invitée ... 

    Je vous embrasse, mais je reviendrai, et tant pis si vous ne me lisez pas, moi ça me plaît et m'amuse de raconter, mais je vous aime .. faut aimer, faut aimer, enfin essayons, mimons l'amour ...
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mardi 25 novembre 2014

25 novembre. Valérie Trierweiler, Julie Gayet les femmes de l'année

Mardi 25 novembre 2014 6.34

         Dans un mois Noël camarade ! et quelle année ! la guerre de Gaza, Donetz, Les Djihadistes, les décapitations, la mise à l'écart de la russie, Kobané, les aventures conjugales du président normal, Valérie Trierweiler, Julie Gayet, les ministres mis à la porte, Bygmalion, " Merci pour ce moment ", et comme l'année n'est pas finie attendons avant de dire ; " Merci pour cette année " .

                                                       µµµ

lundi 24 novembre 2014

181. Le crépuscule des dieux.

Samedi 29 mars 2014

Etat des lieux 


   Michèle Morgan ( 1920 ), 

  Jean Piat ( 23 septembre 1924 )

  Charles Aznavour ( 1924 ), 

  Michel Bouquet ( 1925 ),  Robert Hirsch ( Juillet 1925 ), 

  Annie Cordy ( 1928 ), 

   Philippe Bouvard ( 1929 ), 

  Jean Rochefort ( 1930 ),  

  Jean-Pierre Marielle ( 1932 ), 

  Jean-Paul Belmondo ( 1933 ), 

  Nana Mouscouri ( 1934 ),  Guy Bedos ( 1934 ), Alain Delon ( 1935 ), Philippe Sollers ( 1936 ), Claude Lelouch ( 1937 ), Richard Anthony ( 1938 ), Eddy Mitchell ( 1942 ), Michel Drucker ( 1942 ),
Johnny Hallyday ( 1943 ), Serge Lama ( 1943 ), Jacques Dutronc ( 1943 ), Adam ( 1943 ), Dave ( 1944 ), 

 1944 Françoise Hardy ( 1944 ), Sylvie Vartan ( 1944 ), 

 1945 Sheila ( 1945 ), Christophe ( 1945 ), Dick Rivers ( 1945 ).

 1946 Mireille Mathieu ( 1946 ), Michel Delpech ( 1946 ), André Dussolier ( 1946 ), Michel Sardou ( 1947 ), Michelle Torr ( 1947 ). 

   

   Jean-Claude Gaudin ( 1939 ), Jacques Attali ( 1943 ), Alain Juppé ( 1945 ), François Bayrou ( 1951 )

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24 novembre

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24 novembre 2014

Ils s'aimaient 

     Un octogénaire s'est donné la mort dimanche matin dans un hôpital de Boulogne-Billancourt ( Hauts-de-Seine ) après avoir tué d'une balle son épouse hospitalisée pour un cancer incurable, a-t-on appris auprès de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

      Selon les premiers éléments de l'enquête, l'homme, âgé de 84 ans, aurait apporté une arme à feu dans la chambre de l'établissement qu'il a retournée contre lui après avoir tué sa femme de 82 ans, probablement dans son sommeil.

     " Le personnel soignant a entendu vers 11H30 du bruit et a découvert les deux corps inanimés ", a expliqué à l'AFP le professeur Laurent Teillet, chef du service gériatrie de l'hôpital Ambroise-Paré.

      Aucune lettre n'a été découverte pour expliquer ce geste, mais le couple semblait déterminé à en finir. Les époux, mariés depuis de nombreuses années, avaient déjà tenté de se suicider il y a deux semaines, en absorbant des médicaments et avaient été hospitalisés à Ambroise-Paré. Le mari était rentré chez lui depuis quelques jours, tandis que sa femme était restée à l'hôpital en soins palliatifs.

        Ce drame renvoie à celui qui s'était déroulé il y a tout juste un an, dans la nuit du 21 au 22 novembre 2013, quand un couple d'octogénaires s'était donné la mort dans un grand hôtel parisien. Baptisés " les amants du Lutetia " , les époux, âgés de 86 ans, avaient mis fin à leurs jours en dénonçant dans une lettre l'absence de loi permettant de mourir sereinement, un geste qui avait ravivé le débat sur le droit à mourir dans la dignité.

24/11/2014 10:23:31 - Boulogne-Billancourt (AFP) - © 2014 AFP
                          
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samedi 8 novembre 2014

La petite soeur.

   L'actrice et réalisatrice Lena Dunham est attaquée par les ultra-conservateurs américains, qui l'accusent en se basant sur son livre tout juste sorti d'avoir abusé sexuellement de sa petite soeur quand elles étaient enfants.

   « Un jour, alors que je jouais avec des seaux et des cubes, assise dans notre allée à Long Island, ma curiosité a eu raison de moi.

     Grace était assise là, souriant et babillant. Je me suis penchée entre ses jambes et j’ai ouvert son vagin. Elle n’a pas résisté et quand j’ai vu ce qu’il y avait à l’intérieur j’ai hurlé. Ma mère a accouru. “ Maman, Maman! Grace a quelque chose là-dedans! ” 

     Ma mère n’a pas pris la peine de se demander pourquoi j’avais regardé dans le vagin de Grace, ça faisait partie des choses que je pouvais faire.

   Elle s’est juste mise à genoux et a regardé à son tour. Elle a alors découvert que Grace avait entreposé six ou sept cailloux là-dedans. Ma mère les a enlevés patiemment pendant que Grace gloussait, ravie que sa farce ait eu un succès.

      Les faits décrits par Lena Dunham ne correspondent pas à la définition légale d’une agression sexuelle entre frère et soeur aux Etats-Unis, rappelle Slate.com:

     « le viol par la force, la sodomie forcée, l’agression sexuelle avec un objet, et les caresses de force »

     Ils correspondent plutôt aux caractéristiques de l’éveil sexuel normal d’un enfant, comme le note The Washington Post:

   « Selon l’Académie américaine de pédiatrie, le comportement sexuel normal pour des enfants de deux à six ans inclut le fait de toucher ses parties génitales ou de se masturber en public ou en privé, d’essayer de regarder ou de toucher les parties génitales de ses pairs ou de ses frères et soeurs, montrer ses parties génitales à ses pairs et essayer de voir la nudité de ses pairs ou des adultes»
arce ait eu succès.»

                                                                µµµ

mercredi 15 octobre 2014

Du sexe et de la conversation.

Source Slate.fr

   Science, cabinets médicaux, soirées BDSM, tantrisme et orgasmes multiples : le sexe féminin est au cœur d’une vaste enquête d’Elisa Brune, « La Révolution du plaisir féminin ». Voyeurs s’abstenir: le livre ne contient pas d’images, mais 450 pages qui délivrent toutes le même enseignement: le plaisir s’apprend.

   La Révolution du plaisir féminin est un livre parfaitement hétéroclite. Elisa Brune y dialogue avec plus de 70 personnes, en Europe et aux Etats-Unis : des femmes, des hommes, des scientifiques, des spécialistes, des témoins, de simples curieux. Balayons rapidement les rares oublis, à commencer par celui, sidérant, de l’homosexualité féminine, à peine évoqué par des échangistes. Sans oublier la jeunesse: aucun témoignage des 15 ans- 25 ans ?

   Pour ces derniers, peu importe au fond car ce qui est dit ici suppose d’une certaine manière, de l’expérience, de l’âge. A l’heure où l’on croit l’orgasme généralisé, Elisa Brune démontre qu’il n’en est rien. Nombre de femmes le découvrent tardivement; et pas toujours ( rarement ? ) dans le creux du lit conjugal.

   L’absence de plaisir a des causes multiples. Il y a le cas extrême, celui de l’excision, pratique barbare, difficilement réparable, malgré les efforts de quelques chirurgiens. Car « ce qui est coupé est perdu. Exactement comme si on coupait le gland d’un homme », explique le chirurgien Pierre Foldès qui a procédé – gratuitement – à plus de 3.000 reconstructions de clitoris.

Arriver à aimer son sexe

   Mais l’absence du plaisir s’explique le plus souvent par l’ignorance. L’éducation, les partenaires, le corps médical... Le sexe de la femme est le plus souvent caché, tu. Ici, c’est un manuel de biologie au collège où le clitoris n’est pas mentionné, là, c’est une femme de 40 ans qui pensait ne pas avoir de clitoris parce que « son premier partenaire lui avait dit qu’elle était mal fichue et qu’elle n’en avait pas »...

   Le clitoris, pourtant, n’est pas le plus mal loti. Car du sexe, on ne connaît en général que ce l’on peut en voir.

   Ainsi, la masturbation « se porte généralement sur le gland du clitoris, facilement accessible ». En revanche, le tabou du sexe interne reste vivace: « On n’y touche pas », « c’est sale ».

   Les femmes ne connaissent pas leur sexe, certaines le désignent par des non-dits: « ça », « en bas ». Et si, confrontées à des photos, elles se disent capables de retrouver le pénis de leur mari, en revanche, elles ne reconnaîtraient pas leur vulve. Pis: elles trouvent dégoûtant que la sexologue Corinne Del Aguila-Berthelot leur conseille de la regarder dans un miroir pour se l’approprier. «Ce serait un énorme progrès si les femmes arrivaient enfin à aimer leur sexe», indique le sexologue Pierre Desvaux.

   Et la recherche ? Elle est essentiellement fondée sur les besoins de l’homme, les dysfonctionnements érectiles se traduisant par des traitements médicamenteux, donc une commercialisation ( Viagra, Cialis…).

   Lorsque la science s’intéresse au sexe féminin, c’est pour étudier l’utérus, les ovules… En un mot: la procréation, pas le plaisir. Cette ignorance explique pourquoi la découverte du point G fit tant de bruit, il y a quelques années.

   Aujourd’hui, la recherche patine, faute de financements et de reconnaissance. Constat désabusé de Marie Chevret-Méasson, psychiatre et sexologue:

   « En matière de médicaments qui stimulent la libido, on ne fera plus rien pour les femmes avant vingt ans. Ce ne sera pas pour notre génération. »

Sex-toy, gigolo, cours, assistants sexuels...

Pas de « viagra » féminin? Il faut donc doper –ou tout simplement construire– sa sexualité autrement. Le livre abonde en témoignages variés qui semblent confirmer les pourcentages de Brassens jusqu’au jour où...

   Plus que le pénis, le déclencheur, c’est la masturbation ou l’accessoire. Le rôle-clef du sex-toy est maintes fois souligné. L’objet s’est démocratisé et adapté à la demande. Il ne ressemble plus nécessairement à un pénis, est doté de mouvements divers. Certains visent un public de niche, ne correspondant qu’à «5% de la demande» (ce qui n’est pas négligeable). La découverte survient à tout âge. A l’issue d’un atelier sur la sexualité, Jacqueline confesse avoir découvert l’orgasme avec un vibromasseur à 60 ans:
« Elle en pleure d’émotion, et nous avec elle. »

   D’autres femmes recourent à... un gigolo. S’il est attentionné, il peut révéler une femme à elle-même. Comme «Charles» qui estime que «beaucoup d’hommes n’ont rien compris»: ils devraient donner du plaisir d’abord «pour recevoir beaucoup plus ensuite». Certaines ont vu en Charles leur «dernière chance». Presque toutes jouissent avec lui. Sans doute parce qu’il est pro et que payer a un effet libérateur. Mais surtout parce qu’elles se laissent aller, à l’image de cette sexagénaire ménopausée, devenue femme fontaine entre ses bras. Il leur donne le sentiment «d’être séduisantes et désirables», les aidant à (re)construire leur sexualité. Un vantard? Elisa Brune a interrogé des clientes. Ravies, comme celle-ci :

« Il m’a remise sur les rails de ma féminité...»

Dans certains cas, pour des personnes abusées dans leur enfance ou bloquées (vierges à 30 ans, 40 ans, voire 50 ans), le recours à un sex surrogate (substitut sexuel) peut s’avérer précieux. Il peut suffire d’une main posée, longtemps, immobile, sur un sexe de femme pour que celle-ci se libère d’années de refus de son corps.
En Californie, dans quelques chapitres très seventies, Elisa Brune assiste à des ateliers dispensés par Sandra, dynamique salariée de The Pleasure Chest (BDSM, sexe oral, sexe anal), avec démonstration –habillée– et conseils pratiques, devant un public passionné. La sexualité s’apprend.

Se connaître et prendre du plaisir.

   Certaines passent à la pratique, lors de stages et ateliers. Comme celui-ci, professé par Deborah Sundhal à Schöppingen, qui permettra à une douzaine de participantes de découvrir leur point G. L’objectif : éjaculer (1). Certaines y parviennent, plusieurs fois, d’autres pas. Mais toutes l’ont trouvé, regardé, caressé, apprivoisé.
Il y a, dans la sexualité, une part d’apprentissage et de découverte, mais aussi une pratique régulière. Comme un musicien, il s’agit de connaître son instrument pour en mesurer les possibilités, les différents sons. Pour le point G, Deborah Sundhal recommande «vingt minutes de massage deux fois par semaine: un minimum».
Il en est de même avec «le périnée (qui) est vraiment le muscle de l’orgasme», affirme Laure Mourichon, kinésithérapeute et sexologue.

   «On peut le contracter pendant le rapport et faire diffuser l’excitation pour monter par vagues, jusqu’à l’orgasme.»

   Ce muscle mérite donc d’être connu. Or, la plupart des femmes ne le découvrent que pendant un accouchement et lors de la rééducation périnéale. Pour le faire travailler, au service du plaisir, l’urologue Béatrice Cuzin recommande les boules de geisha, moins chères que bien des traitements. Elles coûtent 3,5 euros et sont aussi «très utiles pour stimuler le point G»...

Accepter le plaisir égoïste.

   L’enjeu est de prendre du plaisir. Or, nombre de femmes l’attendent. Corinne Del Aguila-Berthelot pointe «la déresponsabilisation des filles» qui «croient toujours que le Prince charmant va arriver et tout leur apporter».

   Pour certaines, la fusion romantique avec «le mythe de l’orgasme simultané, ce gâchis» (Pierre Desvaux), crée des inhibitions. Pour d’autres, le plaisir de l’homme est une fin en soi, comme en témoigne l’essor de la nymphoplastie: «Le souci des femmes, ce n’est pas leur plaisir, c’est d’abord d’être conformes», déplore Bernard-Jean Paniel (2). L’accès à la jouissance suppose une forme d’égoïsme et aussi de s’affranchir de tabous solidement ancrés et, parfois, cela vient sur le tard:

   « Ma vie de femme a commencé à 50 ans. Je me suis réappropriée ma sexualité qui était jusque-là non seulement calquée sur les désirs et les attentes de l’autre, mais qui était carrément devenue son objet (...). Etre femme, c’est assumer toute sa sensualité, sans que cela vous transforme en putain ou en salope.»

Avec ton partenaire, cause toujours

Savoir également que le coït n’est pas toujours synonyme de plaisir, que le pénis ne peut pas tout, suppose un difficile travail sur soi.

«Les magazines féminins sont les pires pourvoyeurs de complexes, tempête Françoise Simpère. Vous faites l’amour en amazone? Mettez-vous de dos qu’il ne voie pas ballotter vos seins. C’est criminel, des conditionnements pareils!»

… Et un non moins difficile dialogue avec le partenaire. Ainsi, pour qu’une femme jouisse pendant un coït, «le plus efficace, c’est qu’elle se stimule elle-même pendant la pénétration, estime le gynécologue Sylvain Mimoun. Mais là on touche à ce qui est souvent un énorme tabou pour les femmes: la masturbation devant l’autre. Elles ne savent pas le faire, ou même si elles le font, elles ne sentent plus rien.» Sans oublier que l’homme s’en trouvera souvent dévalorisé.

Malheureusement, dans le couple (mais quid des couples lesbiens?), le dialogue est rare alors qu’il est primordial. D’abord parce que l’homme pense généralement tout savoir d’emblée et que la femme lui en fait crédit –orgasme ou non.

Si le corps est libéré, la parole l’est rarement. D’autant plus que le sexe à l’occidentale, dans le noir, se prête mal à de tels échanges. Comme si la sexualité consistait «parfois à se masturber l’un avec l’autre, deux solitudes ensemble qui n’osent pas se regarder –surtout, éteignons les lumières» (3).

Métaphore musicale encore, pour Béatrice Cuzin:
«Apprendre à faire l’amour, c’est comme apprendre à jouer du violon. Il faut vouloir se perfectionner.»
Les silences, les non-dits appauvrissent la vie sexuelle. On s’abstient de parler «pour finir dans une vie tout abstenue».
L’orgasme à 70 ans
Certaines franchissent le pas, osent. C’est sans doute ce qui frappe en refermant le livre: la résolution, voire le courage qui anime ces femmes lorsqu’elles vont voir un médecin, un chirurgien, un gigolo, se rendent dans un club échangiste, tentent le BDSM, ou osent tout simplement assumer leurs désirs.
Car, si le plaisir emprunte des chemins de traverses, plus ou moins tortueux, il n’est jamais donné. Telle a découvert l’orgasme à 30 ans, telle autre à 45 ans, d’autres encore à 65 ans ou 70 ans!
«En Suisse, l’assistance peut concerner aussi les personnes âgées, comme cette dame de 84 ans qui avait envie de sexe et dont les enfants se sont cotisés pour lui offrir les services d’un assistant sexuel.»
Si la sexualité des aînés est souvent cachée (on dit pourtant que dans les maisons de retraite, ça baise à tout-va), c’est à tort. Comme le constate le gynécologue Serge Rozenberg, «une femme qui atteint la ménopause se trouve seulement à la moitié de sa vie sexuelle». La mécanique est moins réactive (une femme de 20 ans a besoin de «15 secondes pour lubrifier complètement son vagin», ménopausée, il lui faudra «3 à 4 minutes») mais le corps éprouve toujours des désirs.
Un livre érudit
Outre les témoignages, le livre relate les dernières découvertes de la science, avec une forme d’érudition, qui confine parfois à l’abstraction pour qui croit tout savoir, à force d’avoir joué au docteur. En fait, on ne sait rien.
«Le clitoris possède une tête, un coude, un tronc, une fourche, deux jambes et deux bulbes.»
Euh… tout ça?
Et la suite est à l’avenant. Les érections féminines? On se gausse.
«Pour être internes, elles n’en sont pas moins glorieuses (...): les tissus érectiles engorgés d’une femme excitée ont le même volume qu’un pénis en érection.»
Hein? Notre virilité en prend un coup et pourtant, on aurait pu s’en douter, puisque «le pénis se retrouve alors engagé dans un conduit entouré de coussins rembourrés».
Et si l’on commence à savoir que le sexe d’une femme est une «pelote de nerfs», (8.000 terminaisons nerveuses, c’est épatant, le gland n’en a pas tant), qui les connaît dans le détail? Ce nerf pelvien, ce nerf hypogastrique, ce nerf vague et ce nerf pudendal qui dessine un voile arachnéen, comme un bas résille, surnommé le voile d’Aphrodite?
Le point G? De la 3D
Tous sans doute ont leur part dans le plaisir féminin mais les études restent rares, lacunaires.  
Ainsi du point G, très médiatisé mais qui reste pour une large part méconnu. Ce n’est d’ailleurs pas un point, explique Helen O’Connell, mais un ensemble formé par le plafond du vagin intérieur (près de l’entrée), le clitoris et l’éponge para-urétrale. Le point G, c’est «une zone 3D (qu’on devrait) appeler unité clito-urétro-vaginale». Et si le point G reste souvent dormant, c’est qu’il est ignoré, à la fois lors des découvertes masturbatoires, et lors des «coïts qui ne visent pas spécifiquement à éveiller cette zone».
L’étudier reste une gageure; Odile Buisson, gynécologue obstétricienne, narre les difficultés rencontrées à la fois pour financer de telles recherches et en obtenir l’autorisation (il faut souscrire une assurance pour étudier un couple faisant l’amour!).
Il a fallu attendre 2009 pour que soit réalisée la première échographie du clitoris. Il n’y a aucune étude scientifique sur le rapport entre la tonicité du périnée et le plaisir. L’orgasme vaginal, déclenché par le nerf vague derrière le col, concernerait 2% des femmes. Il «vient quand on le cherche pas». C’est le mot: on ne cherche pas.

L'invité - Odile BUISSON par YVELINESPREMIERE


La science balbutie, les inconnues demeurent, bien des femmes s’ignorent et ignorent, non seulement leur sexualité mais leur sexe même. Elisa Brune prône la fin de l’analphabétisme sexuel, appelant toute femme à prendre son plaisir en mains, sans jeux de mots et sans complexes.

Jean-Marc Proust

Elisa Brune: La Révolution du plaisir féminin (sexualité et orgasme), Editions Odile Jacob, 21,90 euros

[1] Et si, stimulation du point G oblige, les femmes fontaines se multiplient, il n’y a «aucune réponse scientifiquement démontrée à ce jour» sur l’origine et la nature de cette éjaculation. Certains souhaiteraient qu’il s’agisse d’un liquide noble, c’est-à-dire un liquide prostatique produit par les glandes para-urétrales, lesquelles pourtant ne permettraient qu’une éjaculation de 3 à 4 millilitres. Il s’agit plus sûrement d’urine diluée, non chargée en toxines. Elisa Brune suggère de l’appeler «eau de vessie» pour la poétiser car, malheureusement, en parler ouvertement peut avoir un effet bloquant pour les femmes fontaines, lorsqu’elles ont au contraire besoin de totalement lâcher-prise. Pour le savoir, il faudrait «tester un grand nombre de femmes en pleine activité sexuelle dans des conditions de laboratoire (ce qui) ne tente personne». Retourner à l’article

[2] L’esthétique du sexe de petite fille gagne du terrain? «La fréquence de la chirurgie des lèvres ou “fashion du minou” augmente de 20% par an», estime Bernard-Jean Paniel, qui procède à de nombreuses interventions. L’enjeu est de préserver la fonction sexuelle, en conservant l’intégralité du clitoris et du vestibule. 
[3] Le tantrisme ouvre cette autre question: peut-on rencontrer l’autre par le corps uniquement? La «sexualité sans lien» (la pratique du sexe avec des inconnus) est à l’opposé d’une culture occidentale «qui a compacté ensemble la sexualité, le rapport, le lien, l’amour».
Jean-Marc Proust

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mardi 23 septembre 2014

Chimères et amours défuntes ....

Lettre d'une inconnue (extrait de Stefan Zweig ) ;

“  Et cependant, à vrai dire, je passais mes journées à t'attendre et à te guetter. Il y avait à notre porte une petite lunette de cuivre jaune par le trou rond de laquelle on pouvait voir ce qui se passait de l'autre côté, devant chez toi. Cette lunette - non, ne souris pas, mon bien aimé ; aujourd'hui encore je n'ai pas honte de ces heures là ! - cette lunette était pour moi l'œil avec lequel j'explorais l'univers ; là, pendant des mois et des années, dans le vestibule glacial, craignant la méfiance de ma mère, j'étais assise un livre à la main, passant des après-midi entiers à guetter, tendue comme une corde de violon, et vibrante comme elle quand ta présence la touchait.

   J'étais toujours occupée de toi, toujours en attente et en mouvement ; mais tu pouvais aussi peu t'en rendre compte que de la tension du ressort de la montre que tu portes dans ta poche, et qui compte et mesure patiemment dans l'ombre tes heures et accompagne tes pas d'un battement de cœur imperceptible, alors que ton hâtif regard l'effleure à peine une seule fois parmi des millions de tic-tac toujours en éveil. 

     Je savais tout de toi, je connaissais chacune de tes habitudes, chacune de tes cravates, chacun de tes costumes, je repérai et je distinguai bientôt chacun de tes visiteurs, et je les répartis en deux catégories : ceux qui m'étaient sympathiques et ceux qui m'étaient antipathiques ; de ma treizième à ma seizième année , il ne s'est pas écoulé une heure que je n'aie vécue pour toi. 

     Ah ! quelles folies n'ai-je pas commises alors ! Je baisais le bouton, de la porte que ta main avait touché, je dérobais furtivement le mégot de cigarette que tu avais jeté avant d'entrer, et il était sacré pour moi parce que tes lèvres l'avaient effleuré. Cent fois le soir, sous n'importe quel prétexte, je descendais dans la rue, pour voir dans laquelle de tes chambres il y avait de la lumière et ainsi sentir d'une manière plus concrète ta présence, ton invisible présence.

      Et, pendant les semaines où tu étais en voyage - mon cœur s'arrêtait toujours de crainte, quand je voyais le brave Johann descendre ton sac de voyage jaune - pendant ces semaines là ma vie était morte, sans objet. J'allais et venais, de mauvaise humeur, avec ennui et méchanceté, et il fallait toujours veiller pour que ma mère ne remarquât pas mon désespoir à mes yeux rougis de larmes.”

...

    Dans un courriel vous m'avez envoyé naguère copie de cette lettre là, et avez conclu :

"  J’aurais pu être celle là.. vivre cet amour là... jusqu’au bout.. dans l’ombre... "

   Je t’embrasse

       Aujourd'hui, comme naguère vous n'avez pas seize ans, mais l'âge de certains préparatifs, bien que vous ayez encore du temps devant vous, m'enverriez-vous toutefois de nouveau cette lettre ?


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mardi 9 septembre 2014

9 septembre

Mardi 9 septembre 2014

Grand malade

    7.33.  J'ai écrit que Valérie Trierweiler était une grande malade. Je le suis tout autant. Dans un registre différent.  Je vis mais je vis mal. Ma santé est convenable bien que j'ai subi en juin un léger accident vasculaire cérébral. Je joggue encore, mais chaque jour mes proches entendent mes plaintes leur annonçant ma mort prochaine.

Un doigt dans le cul.

    -  Au Lab - 8 septembre - on avait pourtant bien lu le livre de Valérie Trierweiler : " Merci pour ce moment ". Rien de porno. Nous avons alors contacté le président d'honneur du Front national. Il flaire alors le fake, et donne plus de précisions quant au passage du bouquin en question :

    " Je me demande si je n'ai pas été trompé par une citation qui était sur le net et dont je n'ai pas vérifié la réalité.

      C'était paru sur le net en disant que le président lui avait mis un doigt dans le cul. Dans l'anus. Encore une fois, comme je ne l'ai pas lu, et que je me méfie de ce qui paraît sur internet... J'ai peur que ce soit une tromperie. "

     Jean-Marie Le Pen précise avoir vu ce passage sur Facebook, et se fait philosophe :

     " C'est une bonne leçon qu'il ne faut pas prendre tout ce qu'on voit, tout ce qu'on entend, tout ce qu'on nous dit. Quand on disait que c'était une confession très intime, je me disais que ce n'était pas tout à fait invraisemblable."

Léon Tolstoï

    7.44.  C'est aujourd'hui le 186e anniversaire de la naissance de Léon Tolstoï, qui vit le jour le 9 septembre 1828 dans une famille aristocratique de province et qui mourut à 82 ans.

Barbaries. L'Etat islamique

    15.17.

      Les gens de l'Etat islamiste, coupent des têtes. L'on crie à la barbarie. L'acte est un acte barbare.

      Mais comment qualifie-ton les pulvérisations littérales des groupes terrroristes du Mali et de la république centrafricaine ou autres, et des groupes  de Boko Haram, et djihadistes par ailleurs, par les aviations respectives des armées françaises et américaines, notamment, au mépris des règles élémentaires du Droit de la Guerre.

     La télévision rend compte aux citoyens de la planète de la manière dont ces groupes sont ciblés et explosés, qu'en disent les experts et les institutions internationales ?
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Vente d'armes

   16.04

      Devant les participants de l'université d'été de la défense, qui se clôture mardi à Bordeaux, le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian n'a pas boudé son plaisir en annonçant que ces commandes se sont élevées à 6,9 milliards d'euros en 2013, une " bonne" année ", surtout si on la compare à 2012 (4,8 milliards).





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vendredi 5 septembre 2014

5 septembre..

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Vendredi 5 septembre 2014 - 7.17 -

      François Hollande n'a que ses yeux pour pleurer, et Jacques Attali pour le sauver. Jacques Attali avec lequel le président converse désormais vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept ..

           François Hollande n'avait pas décelé en Valérie Trierweiler sa maîtresse, une jalouse hystérique, mais surtout une grande malade qui a la désavantage de le desservir en livrant des traits de son comportement qu'aucun chroniqueur ne nie, et l'avantage donc de dire la vérité humaine du président aux Français ...

      En attendant le Moi président ferait bien de s'inquiéter outre de l'état de la France, de celui de sa maîtresse en perdition ...

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vendredi 8 août 2014

Vendredi 8 août 2014 . Patrick Sébastien l'enfoiré

Vendredi 8 août 2014

Source le Point.fr

     Pour lui, ils sont " tous des pourris ". 
   
    Et ça n'est probablement pas cette journaliste-là qui l'aura fait changer d'avis. Une jeune reporter du quotidien régional La Montagne relate ce jeudi dans le journal qui l'emploie ses déboires avec Patrick Sébastien. Elle indique avoir à l'origine voulu l'interviewer en marge de son passage pour un concert en Auvergne, sur un sujet "plus large". 

   Après avoir refusé de la recevoir en tant que "journaliste" ("tous des pourris", lui explique-t-il), l'animateur invite finalement Léa Trottier et son confrère dans sa loge. 

" Un bel avenir dans le journalisme des enfoirés "

   Dans la foulée d'une conversation calme sur le rugby, la jeune femme se lance : " Je voudrais vous parler un peu politique ", propose-t-elle. Elle tente implicitement de " le relancer sur son amitié non dissimulée avec le président ". Léa Trottier estime que l'animateur n'a habituellement " pas sa langue dans sa poche " question politique. Elle s'appuie sur des prises de position politiques récentes du chanteur, notamment en faveur des intermittents. 


   Patrick Sébastien, sans préavis, lui aurait alors ordonné de " couper la caméra ", pour ensuite l'inonder d'insultes. " Tu es une enfoirée... À ton âge (21 ans, NDLR), mais c'est impressionnant... Je t'invite dans ma loge et tu te montres malpolie... Tu n'as aucun avenir dans le journalisme, ou plutôt si, un bel avenir dans le journalisme des enfoirés. Allez, sortez !" aurait-il dit, en présence de toute son équipe. Un coup de colère inutile puisque l'article est tout de même sorti. 




                                                                                µµµ

lundi 28 juillet 2014

Lundi 28 juillet 2014. L' I JOURNAL

JOURNAL
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5.30. Lever. 

11.33. Un peu mal à la tête. Les doigts de pied dans la ouate. Welovewords. Sollers : " Portraits de femmes "

Lundi 28 juillet 2012. Femmes et poésie.

La poésie, avec les Françaises..
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     " La poésie, avec les Françaises, ne va pas de soi, sauf exception "

Je l'ai constaté et vécu aussi ... alors, alors, je rectifie et j'ajuste ...

   "  Une femme qui me permet d'écrire plus, et mieux, est un don du ciel. Il est impératif qu'elle aime  [  la musique. Laquelle ? Le vrai flamenco, le jazz, et Bach, toujours Bach, encore Bach. dixit Sollers ] ....

     Il est impératif qu'elle aime la poésie ... "

7.14.
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dimanche 27 juillet 2014

27 juillet 2014. Il était une fois Sophie et Orsenna ...

  Je rentre après une journée de bureau dense dense dense. 

   D'ordinaire je suis là à  vingt-heures, mais il fait beau, il fait doux, les jonquilles commencent à poindre sur le bitume donc j'ai décidé de m'offrir une grasse soirée.
  
  J'allume l'ordinateur. Je vais sur le site du Point.fr. Que lis-je ? qu'entre Sophie Davant, 48 ans, et Erik Orsenna, académicien, 64 ans - ceci n'implique pas cela - c'est le grand amour. Je lis que Sophie Davant a déclaré que M.Erik Orsenna est l'un de ses " tuteurs de vie ". ( j'avais écrit " tueur "...). Je me pince. Vraiment ! j'ai encore une marque sur la joue.

   Evidemment l'un et l'autre eurent des amours, des enfants. Vive l'amour, vive la France.

  Emilie de la Fontaine, elle, malgré ses vingt ans et les prétendants que son père s'épuise à lui présenter fait des manières. Le père convoque la fille.

    Parmi les jeunes gens à marier, n'as-tu pas remarqué M. de Manerville ?
- Oh ! il dit " zeu " au lieu de jeu, il regarde toujours son pied parce qu'il le croit petit, et il se mire ! D'ailleurs, il est blond, je n'aime pas les blonds.

- Eh bien ! M. de Beaudenord ?

- Il n'est pas noble. Il est mal fait et gros. A la vérité il est brun. Il faudrait que ces deux messieurs s'entendissent pour réunir leurs fortunes, et que le premier donnât son corps et son nom au second qui garderait ses cheveux, et alors ... peut-être..

  C'est Balzac qui vient de me raconter l'histoire.

   Sophie Davant s'est posée moins de question, elle aime les tuteurs de vie, les messieurs chauves à moustaches et à lunettes portant l'habit de lumière, c'est son choix.
   
   Je me pince encore. 

    Mais c'est une vieille histoire. Il était une fois un septua et une quinqua

                                               µ

27 juillet 2014. Drucker et autres Portraits

Retranscription de notes de Février 2012

Samedi 25 février 2012

. Saint-Simon est confronté à ce " grand loisir qui tout à coup succède à des occupations continuelles de tous les divers temps de la vie, et qui forme un grand vide qui n'est pas aisé ni à supporter ni à remplir. Dans cet état l'ennui irrite et l'application dégoûte. Les amusements on les dédaigne. Cet état ne peut-être durable. A la fin on cherche malgré soi à en sortir .".
   
    Et c'est ainsi qu'il se met à écrire ses Mémoires.

. Laurence Durrell sujet de sa majesté mort à 78 ans - on a le droit de mourir quand même ! - a fini ses jours à Sommières, et écrivait : 

    " Le Languedoc est poussiéreux. Les gens n'ont jamais entendu parler d'un w.c. Ils chient dehors et le mistral souffle dans leurs fesses " 

   Puis sur la fin de sa vie : " Je suis usé comme un vieux ruban de machine à écrire. 

. Je note sur mon cahier. " Bayrou veut un référendum sur la moralisation de la vie politique. L'on va passer le prochain quinquennat à voter. Le pied ! " 

   Bayrou qui mange dix fruits et légumes par jour dont un jus de pamplemousse au peit déjeuner, du poisson grillé, un peu de fromage, du vin le soir seulement.

. Il voudrait sortir. Pour se changer les idées. Mais il n'a pas de chien. Et ça tombe bien parce qu'il n'aime pas les chiens. Les chiens ça lève la patte partout, et y'a des proprios, des citoyens qui sont pas contents.  Lui le premier mais pas l'dernier. Il voudrait sortir mais il n'a pas de chien.

   Alors il sort ses mots. C'est propre un mot. C'est propre, c'est propre ... tout dépend. Il faut l'écrire le mot avec de l'encre et l'encre salit la page. Ou il faut le dire  et ça peut salir les lèvres un mot, ça peut tacher un coeur.

. Midi l'heure des fumets. Ou de la boîte de conserve que l'on ouvre. Attention. Danger. Vous pouvez vous couper. Et ça saigne et ça saigne. Vite ! mettez un linge faites un noeud. Et jacques Prévert écrit :  

   " Quand le diable fait la cuisine le bon dieu se met à table. Et le pauvre monde nettoie les fourneaux."

. " D'aussi loin qu'il me souvienne, je n'ai fait que détruire en moi la fierté d'être homme. Je déambule à la périphérie de l'Espèce comme un monstre timoré, sans assez d'envergure pour me réclamer d'une autre bande de singes."
   
   Cioran. Les syllogismes de l'amertume. L'Escroc du gouffre.


Samedi 18 février 2012.

. Michel Drucker. Nagui tient cet excellent propos concernant L'arriviste Drucker ;

" Le padre c'est Michel Drucker. Tous les animateurs TV qui passent devant Michel Drucker lui embrassent la chevalière. S'il y a un peu d'eau dans la rue, pour ne pas que Michel Drucker se mouille les pieds, on s'allonge et il nous marche dessus. "


. Bénabar pose gueule d'ange sur la pochette de son nouvel album.

   Veste, col blanc ouvert, ombre sur le visage, brushing 1930. Hélas une voix de boy-scout autour d'un feu de bois. Et danse de Saint-Guy lorsqu'il est sur scène.

. Juliette Binoche dans le film " ELLES " qui conte l'histoire d'étudiantes qui se prostituent . La critique plombe le film.   
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27 juillet 2014. Meurtre au petit-déjeuner.


Un petit meurtre dominical

     Paul Duméry venait de tuer l'ancien clerc de notaire.

    Paul Duméry a tiré le marteau de sa poche et a donné à l'ancien clerc de notaire, alors qu'il était accroupi devant une commode pour ouvrir le tiroir du bas, il lui a donné un grand coup sur la tête. « Je crois qu'il a été tout simplement assommé " songe Paul Duméry.

     Mais c'est quand il entend le reniflement sourd puis les spasmes du clerc de notaire qu'il commence son crime, il faut l'achever le clerc de notaire.

     Alors il tape, il tape, il tape sur cette tête pour en chasser la vie.

     Alexandre Dussautois lit trop, c'est un esprit faible. Son épouse, elle, passe les légumes dans la cuisine, ça fait du bruit.  Jim Harrison raconte qu'un écrivain doit même pouvoir se mettre dans la peau d'une fille de quinze ans, mais le bruit de la machine qui broie les légumes altère la lecture d'Alexandre Dussautois et ça l'énerve. Il a encore à l'esprit l'histoire du crime de Paul Duméry.

     Il sait où est le marteau à la cave. Il est dans la caisse à outils. Il remonte avec le marteau, il ouvre la porte de la cuisine, elle lève la tête, elle lève les yeux vers lui, " Je fais du bruit, je te gêne fait-elle ?  j'ai bientôt fini. "

   Il a un drôle de sourire ; il pense ; " Il fallait y penser avant. "

   " Tu ne vas pas me gêner longtemps. " répond-il. Il prend le manche du marteau comme une hache, à deux mains, le lève, l'assène.

    " C'est dur un crâne " songe  t-il. Il comprend mieux pourquoi Paul Duméry a tapé, tapé, tapé. Alors il tape, il tape, il tape. L'épouse de Dussautois s'effondre et fait basculer la chaise. Elles gisent. L'épouse et la chaise.

     Sur la table de la cuisine il reste un croissant. Dans la cafetière du café chaud. Quelle paix quel bonheur soudain, Alexandre Dussautois est aux anges.

     Il ne peut s'empêcher d'exprimer un immense soupir de soulagement et de bien être extraordinaire. Il ouvre la fenêtre, une bouffée d'air, à 20°7,  exquise, entre et l'enveloppe.

      " Que ça fait du bien un bon petit meurtre un dimanche matin ... "

    Sur le carreau du sang coule. C'est beau la force tranquille d'un petit filet de sang qui s'épand sur le carreau.

                                                           *

      Avant la délibération des jurés avez-vous quelque chose à ajouter monsieur Dussautois ?

      Non monsieur le président, si c'était à refaire je le referai, juste un petit regret, le marteau était un marteau trop léger, c'était un marteau de tapissier, il m'aurait fallu un marteau de maréchal-ferrant, j'aurai écrasé le crâne en un coup, mais enfin quelle extase après monsieur le président et le croissant et le café étaient encore chargés d'arôme ...

                                                                         µ
9.51
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27 juillet 2014. Les Chauves de l'intérieur.

Dimanche 27 juillet 2014 - 8.42 -

Lectures;

Ceux qui sont chauves à l’intérieur de la tête.

.   Ceux qui sont chauves à l'intérieur de la tête... Ceux qui volent des oeufs et qui n'osent pas les faire cuire...

   Ceux qui courent, volent et nous vengent, tous ceux-là, et beaucoup d'autres entraient fièrement à l'Elysée en faisant craquer le gravier, tous ceux-là se bousculaient, car il y avait un grand dîner de têtes et chacun s'était fait celle qu'il voulait... il y en avait avec des têtes de boules puantes,  des têtes de Sainte-Thérèse, des têtes de fromage de tête...

   Lorsqu'arriva le Président avec une somptueuse tête d'oeuf de Colomb ce fut du délire.

. Le président s'est levé, il a brisé le sommet de sa coquille avec son couteau pour avoir moins chaud. Il parle et le silence est tel qu'on entend les mouches voler et qu'on les entend si distinctement voler qu'on n'entend plus du tout le président parler.

   C'est la fin du discours: comme une orange bleue comme la  terre, mais  abîmée lancée très fort contre un mur par un gamin mal élevé la Marseillaise éclate et tous les spectateurs, éclaboussés par le vert-de-gris et les cuivres, se dressent congestionnés, ivres d'Hisoire de France et de Pontet-Canet.

 D'après Jacques Prévert 

. Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France.

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Un petit meurtre dominical

Paul Duméry venait de tuer l'ancien clerc d'huissier.
 
   Paul Duméry a tiré le marteau de sa poche et lui a donné alors qu'il était accroupi devant une commode pour ouvrir le tiroir du bas, il lui a donné un grand coup sur la tête. «  Je crois qu'il a été tout simplement assommé "  songe Duméry.  Mais c'est quand il entend le reniflement sourd puis les spasmes du clerc de notaire qu'il commence son crime, il faut l'achever le clerc de notaire.

   Alors il tape, il tape, il tape sur cette tête pour en chasser la vie.
 
   Alexandre Dussautois lit trop, c'est un esprit faible. Son épouse, elle, passe les légumes dans la cuisine, Il écoute Jim Harrison qui raconte qu'un écrivain doit même pouvoir se mettre dans la peau d'une fille de quinze ans, mais Dussautois entend mal, le vacarme de l'autre dans la cuisine mitoyenne. Il a encore à l'esprit l'histoire du crime de Paul Duméry. Il sait où est le marteau à la cave.
 
      Il remonte avec le marteau, il ouvre la porte de la cuisine, elle lève la tête, elle lève les yeux vers lui, " Je te gêne fait-elle ? " Il a un drôle de sourire ; «  Tu ne vas pas me gêner longtemps. " répond-il. Il prend le manche du marteau comme une hache, à deux mains, le lève, l'assène,,,
 
   C'est dur un crâne songe t-il. Il comprend mieux pourquoi Paul Duméry a tapé, tapé, tapé.

                                                                          µ


26 juillet 2014 . Elle se glissa dans une robe de veuve.

Journal du 26 juillet 2013  

Le temps perdu

    Ce qui est tragique c'est que désormais lorsqu'il prend un livre, il le lit ou le parcourt, retranscrit sur des feuilles de classeur par auteur des passages qui lui conviennent - mais pour qui pour quoi !!! - puis jette le livre, car il sait considérant le nombre de livres - des centaines - qui sont en attente, qu'il ne pourra jamais plus y revenir . Plus jamais. Une forme de dernier voyage...

    Ce matin il faisait son footing avec deux amis de son âge relevant du milieu médical et l'un deux ophtalmo racontait que coup sur coup deux de ses collègues venaient d'être subitement frappés d'un cancer foudroyant de manière inopinée... Et ceux qui se sont trouvés dans le train de Brétigny et ceux qui se sont trouvés dans le train de Madrid...

   Alors ... Et alors ...

La veuve

   " Elle entra dans sa petite chambre pour se changer, tandis que la bouilloire chantait. Le courant d'air venant de la fenêtre claqua la porte derrière elle. Un court instant, elle polit sa nudité étrange, blanche et droite, elle aviva sa chevelure paresseuse. 

   Puis elle se glissa dans une robe de veuve."

     Paul Eluard.

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mercredi 23 juillet 2014

23 juillet

" Quelque chose que l'on ne peut accepter. "

A Nantes le mercredi 23 juillet 2014  - 7.o2 -

   Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a estimé ce mardi que la riposte israélienne aux tirs de roquettes du Hamas à Gaza devait être " proportionnée ", et que le nombre de Palestiniens tués, plus de 620, était " quelque chose qu'on ne pouvait pas accepter ".

   " Il n'était pas acceptable qu'un pays (Israël) soit menacé par des roquettes, en revanche, il faut que la riposte soit proportionnée. Six cents morts, c'est évidemment quelque chose qu'on ne peut pas accepter ".

     six cents palestiniens tués, des milliers de femmes et d'enfants écrasés sous les immeubles bombardés à longueur de nuits et de journées, dire : " c'est quelque chose qu'on ne peut accepter ! " c'est révoltant.

   Je sais je n'y connais rien en géopolitique .. Je sais mais ce " quelque chose ! " est terrible.

  
                                                                        µ



139 18 mai

.  Samedi 18 mai 2024 . 9.20 14° Je ne peux pas dire que ce soit la forme. Je me suis couché hier soir un peu fébrile, un peu fiévreux m'...