JEUNESSE. Anorexie

Jeudi 12 novembre 2015 13.30

Pour moi manger c'est honteux

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Ce texte que j'ai piqué sur Tumblr ;

 " Depuis mes 13-14 ans j'ai un énorme problème de nourriture. Pour moi, manger c'est honteux.

   Alors je préviens, j'fais pas une propagande pour ne plus se nourrir. Loin de là. J'suis juste complètement paumée. J'veux pas manger. Je ne peux pas manger. Quand je mange je me sens conne, faible, grosse et tellement pathétique. Je peux pas manger. J'vais grossir si j'mange. Ça me rend triste.

   Mais j'aime la bouffe. Putain les pâtes au ketshup c'est toute ma vie. Mais si j'mange j'vais vomir. J'vais faire du sport. Compter jusqu'à 100 avant d'avaler. Ça va me prendre la tête. Alors je mange pas. Je dois pas manger.

   Manger c'est pour les personnes minces, ou alors pour celles qui savent se contrôler. J'peux pas manger. J'ai déjà mangé un bout de banane aujourd'hui. J'peux pas. J'peux pas. J'peux pas ! J'peux pas je vais grossir je le sais. J'suis qu'un truc qui gonfle, tout le temps. J'suis horrible. J'dois pas manger. "

     Que dire ... Je sais, tant de choses ...

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11 novembre

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Samedi 11 novembre 2023

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Mercredi 11 novembre 2015 14.04

     Bah tiens, je vénère nos Poilus, j'ai trop lu leurs histoires, leurs sacrifices ... vous êtes dans mon coeur je vous pleure pour ceux qui ne savent même pas qui vous avez été, quelle cause vous défendiez et dans quelles conditions vous combattiez vous les chairs à canon d'alors ...

    Et moi bien confortable entre mes murs ... et la vie qui suit son court car la terre tourne elle tourne ... et Bougrain-Dubourg qui fait du zèle .. moi aussi j'aime bien les petits pinsons  qui volent je n'en ai jamais goûté il faudra bien un jour ... 

     Y' tant d'autres pinsons à fouetter en ce bas monde et d'abord en France à commencer par les sdf, les mal logés, ceux qui ont encore faim, toujours froid, sans sanitaires, ni eau courante ... Alors hein les pinsons du pathétique Bougrain.. C'est un brave mais un illuminé aussi ..

     Pas comme le curé de Plestin-Les-Grèves en Bretagne qui a flanqué par terre une statue du XIX ème de style Saint-sulpicien dans son église devant les membres de la commission d'Art sacré du Diocèse et en s'écriant presque rigolard ( le vin de messe ? ) : " Seigneur, ça en fera une de moins ! "

     Il a expliqué avoir voulu vérifier si la statue était scellée au mur, mais en la poussant un peu trop fort. " Ce n'était pas volontaire, ce n'était pas un geste délibéré pour choquer ", a plaidé le père Le Roy, soulignant la dureté de ses conditions de travail : " Dans le ministère qui est le nôtre, on est sollicités de toute part. On n'est pas beaucoup de prêtres, il y a une certaine fatigue, de l'énervement, du stress. Ça s'est un peu cristallisé à ce moment-là ", a-t-il admis. Il a en outre présenté ses excuses, de vive voix et par courriel, aux personnes qui avaient assisté à la scène.

     Les membres de la commission d'Art sacré sont de gros rapporteurs à quatre chandelles et l'évêque a convoqué le pauvre curé.

     Ce que personne ne sait c'est que le Seigneur a bien ri et à soufflé au père Le Roy, le bon curé ; " T'inquiète vieux je suis bien d'accord avec toi, ça en fait une de moins ! "

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10 novembre

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Mardi 10 novembre 2015 11.11

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Je l'énerve, Elle, parce que dit-elle je ne fais rien à la maison ! certes Elle travaille toujours, les courses, le ménage, le lavage, le repassage, j'aide un peu pourtant ... Elle en a ras-le-bol de moi mais moi aussi d'Elle, mais que faire à nos âges, y'en a qui se suicident ...

   Je sais bien qu'il y a des petits vieux qui vont quand même bras dessus, bras dessous nous n'en sommes pas et c'est dommage ...

    Je l'énerve Elle et je n'ai pas fini de l'énerver ça occupe mes journées et ça me divertit.

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Mémoires

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J'avais quinze ans

 Mon premier manuscrit, une histoire d'espionnage, écrite sur des feuilles de cahier ordinaire grands carreaux, avec un crayon à bille bic encre rouge je l'ai écrite j'avais quinze ans, et c'est ma mère j'en suis convaincu qui l'a découvert et déchiré. La conne !

   Désolé maman mais tu le mérites.

   Pourtant il n'y avait pas de sexe dedans à l'époque le sexe on n'y pensait même pas et nous avions quinze ans.

     Enfin j'avais dix-sept, dix-huit ans quand je fus toqué de poésie et je recopiai sur des espèces de fiches les plus beaux poèmes que je découvrais dans mes "Lagarde et Michard " les livres de français d'alors. 

    Et je les apprenais par coeur, cinquante-quatre ans après je peux chaque jour en décliner un qui me tient compagnie dans la rue, dans une salle d'attente, sur un lit d'hôpital, quand je souffre, quand je m'ennuie ou je cafarde ... 

   J'avais quinze ans ou dix-sept dix-huit ans ...

   Et par chance aujourd'hui cinquante-quatre ans après mon urne contient encore quelque sublime liqueur.

Extrait Mémoires

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GUERRE. Le Porte- Avion

Jeudi 5 novembre 2015

    Notre petit président normal qui semble toujours sorti d'une bande dessinée, ne se sent plus dans ses uniformes d'ordonnateur des Pompes funèbres nationales ou de de maréchal de France, et mobilise le Charles-De-Gaulle, oh ! oh ! en espérant que Daesh ne lui envoie pas un Airbus a 380 Suicide ...

     Mais bon j'ai déjà assez à faire avec le deuil de ma prostate pour ne pas sembler vouloir résoudre à mon modeste échelon les équations de la nation française déjà que la ministre du travail ne sait pas répondre à des questions de cours sur les CDD ..

     Oui donc ma prostate, eh bien ce matin j'ai marché et couru et ça va - mais la semaine dernière  j'ai couru aussi, ça allait, et trois jours après je retournais d'urgence en clinique -  restent à perdre des kilogrammes comme Evelyne Thomas qui refait de la télé ...  elle est sacrément grosse et vraiment mal fagoté cette ancienne diplômée de sciences po et de droit international, quel gâchis ! 

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Un sucre dans mon café

Un sucre dans mon café

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Mardi 27 octobre 2015 9.O6

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Aragon, Texte dadaïste 

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   Le lundi 27 décembre 1920 à 9 heures 3/4, Brasserie Excelsior, ayant remué le sucre au fond de mon café noir, j'ai décrété que j'étais un imbécile.

    Après avoir pesé le pour et le contre, j'ai décidé de n'en parler à personne.

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    Moi j'ai  décrété que j'étais un vieux con, mais ce constat s'imposait depuis longtemps sans décret. Et je le concède à ceux qui ont l'élégance de me le dire au prétexte que la pleine franchise n'est pas ridicule et qu'elle leur est un acte libératoire de leur chétive et médiocre personne ...

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