jeudi 3 août 2023

Jeudi 3 août 2023

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14.31 18° - 17.55 19° ... Madame a dormi de 14 à 16.15 tandis que je reprenais pieds dans les vases de mes addictions glauques. 25 jours après d'une occupation en continu la paix recouvrée. Mais enfin et globalement tout s'est à peu près bien passé mais Madame a de la rancoeur contre Ambroise qui tous les soirs au moment du coucher s'est montré irrespectueux, insolent, violent vis à vis de sa mère. Ils ont pris le train de 7.55 ce matin au retour vers 8.15 J'ai pu me raccorder à Jacques pour le footing du jeudi .

18.12. Dès hier soir je me suis réinstallée au second, bien que Mlle S *** ait squatté une dernière nuit la chambre en raison de l'annulation du train d'hier de 17.55 pour Bordeaux...

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Jeudi 3 août 2017

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Jeudi 3 août 2017

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6.10 20°4 Il a plu il pleut

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[Chapitre 2 La boniche]

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9.45 20°8 Tout avait commencé avec le beau-père le jour où Dick fut présenté à la famille. C'était un dimanche d'hiver. 

     Dick et M *** se voyaient toutes les semaines mais comme ils résidaient à cent kilomètres l'un de l'autre, chaque week-end ils alternaient. 

   

Quand elle venait à Nantes elle y apparaissait dès le samedi car Dick y avait son appartement de fonction mais lorsqu'il allait la voir ce ne pouvait être que le dimanche au regard des moeurs de l'époque, d'autant qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois et que la demoiselle couchait chez ses parents. 


    Lorsqu'il devait se rendre à A *** il prenait le train et arrivait assez tôt à A *** c'est à dire vers neuf heures. Alors il allait prendre un grand café lait au café de la gare et attendait que l'autre M *** de son prénom, prénom qu'il honnissait par ailleurs, se soit acquittée du ménage de l'appartement où elle vivait chez papa et maman bien que travaillant et ayant sa petite voiture la deux chevaux des jeunes filles de troisième rang d'alors, pour le rejoindre et alors toute la journée quelle que soit la saison ils erraient dans les campagnes environnantes jusqu'au train du soir jouant les amoureux.


    Les P *** avaient trois filles, mais l'une s'était déjà émancipée et mariée à un mécanicien automobile, oui mais s'il vous plaît compagnon du devoir et du tour de France.


     Il était hors de question que la tenue du ménage du dimanche matin fut confiée à la benjamine, petite sotte à tête à couettes et à chaussettes qui préparait son baccalauréat. Mais elle était niaise, un jour que Dick avait ouvert la porte de sa chambre sans frapper l' après-midi d'un dimanche où il séjournait chez les D *** elle poussa un cri d'orfraie, sa soeur M *** que Dick cherchait, était entrain de lui montrer comment l'on procédait à la pose d'un tampon. Dick s'empressa de refermer la porte avait-il bien vu la chatte brune et bien fournie qui s'exhibait au haut des cuisses sous la jupe relevée ...


     Non non c'était l'aînée qui devait pourvoir aux tâches domestiques en compensation de l'hébergement que lui octroyait papa et maman.


    Et il était hors de question de déroger à cette règle esclavagiste que le père se complaisait à imposer et qui jubilait quand il savait qu'un impétrant faisait le gland dans un café. Plus elle tardait à l'aller joindre plus il jouissait.


[ Chapitre 3 Une famille de menteurs ]_


   Donc ce dimanche là ils l'avait invité à venir prendre le café, et donc à se présenter. 


    Après avoir minaudé elle et lui longuement aux bords de la rivière la Maine sautant un déjeuner - Ils étaient jeunes et un peu pingres - qui eût été fait d'un sandwich au jambon la belle M *** - qui ne le fut jamais - sonna à la porte de papa et maman. Il n'aurait pas fallu arriver avant l'heure. Il fallait laisser à ces gens-là le temps de prendre le repas dominical, de faire la vaisselle, de l'essiyer, de la ranger, puis de préparer la table, les tasses à café etc ...


   Ils furent d'emblée introduit dans l'étroite salle à manger de cet appartement d'un cinquième étage d'un immeuble blafard qui situé dans la périphérie de la ville donnait d'un côté sur les voies ferrés et de l'autre sur le cimetière de la ville.


    Les tasses et les petites cuillers étaient proprement posées. La mise en scène était prête. L'on sonna encore c'était N *** l'émancipée, la fille cadette épouse du mécano. Avec son mécano.


    Le père réfrigéra Marlow. C'était un petit homme court sur pattes, moustachu et musculeux, qui prétendait d'emblée vous jauger derrière les verres fumés de ses lunettes, l'archétype du prolétaire prétentieux.


    Marlow fut placé sur l'une des largeurs de la table tandis que l'émancipée avec son mécano, un petit baléze trapu l'étaient à l'autre bout. Marlow ne se souvient pas de quoi l'on parla mais il se sentit inévitablement scruté et fut agacé par les questionnements de l'émancipée dont il apprit après coup qu'elle avait plaisanté sur son zézaiment lorsque qu'il demanda un morceau de " sucre " ce zézaiement invalidant qui le frappait à chaque fois qu'il était immergé dans un contexte de tension. Marlow se crû devant un jury d'examen. Où les uns et les autres se relayaient pour poser les questions.


    Et ce fut tout sur le fond.


    Rien de transcendant, loin de là, rien de mémorable si ce n'est que quarante et quelques années après il en demeure marqué et meurtri avec cette impression d'avoir été soumis à la question par une espèce de tribunal du peuple.  


   A l'échelon de son statut social Marlow n'avait pas à rougir puisqu'il était secrétaire d'intendance universitaire catégorie B dans un établissement scolaire, pas le haut du panier certes, mais un début très honorable quand même surtout à vingt-six ans, quand elle, M*** qui se vantait d'avoir réussi un concours d'entrée à une école d'infirmières en psychiatrie, mais qui en avait refusé le bénéfice, n'était qu'auxiliaire de puériculture. Mais en société elle se vantait d'être puériculturice.


   C'était une famille de menteurs. Mais il fit bêtement l'impasse sur cet aspect des choses dont il prit pourtant très vite conscience. 


   M *** lui avait ainsi conté que son père électricien de formation qui était ouvrier dans une usine fabriquant des ascenseurs et qui devait toute la journée connecter des fils serait bientôt chef d'atelier, et que son beau-frère le mécano briguait de devenir enseignant. Il est vrai qu'il devint éducateur et fut laudaté à sa mort lors de la cérémonie d'incinération.


   Non ce potentiel beau-père ne serait pas sa tasse de thé. 

   Et lui revint une autre présentation devant une autre famille qui fut tout autrement chaleureuse et prometteuse mais hélas il rompit un soir de manière stupide en rentrant du cinéma et ceci est une autre histoire, le père de la jeune fille enjoignant à sa fille de n'avoir plus de relation avec lui et en son crépuscule le remords de cette relation rêvée poursuit encore et hante Marlow.

  Et dans cette famille également de trois filles, on l'avait écouté, scruté aussi mais avec une curiosité bienveillante et ce potentiel beau-père là avait conclu à l'avenir prometteur de ce garçon. " Il ira loin ce garçon. " Et effectivement Marlow s'en était socialement pas mal sorti. 


     Lui était chef d'entreprise et il avait une très belle femme. Marlow les eût tous aimés.

Mais voilà qu'il allait se mettre sur le dos pour la vie un sale type d'ouvrier revanchard et imbu de lui-même.


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