lundi 30 octobre 2023

30 octobre

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Lundi 30 octobre 2023

14.45 12° Voilà je suis rentré en voiture sous une sérieuse et sombre averse. Et me voilà avec jusqu'à mercredi 14.15 avec un Holter en pendentif. La bande à Gaétane est en ville ils y ont entraîné la grand-mère. Et ce matin sachant la lourde journée d'audience d'Elise à Rennes je suis allé chercher et j'ai conduit Olympe à la crèche sous la pluie. Les Touchain sont arrivés vers 12.00

17.15 15° Ils, elles ne sont toujours pas rentrés, pas de nouvelles d'Elise et je partirai d'ici une demi-heure chercher Olympe. Et là forcing de la Gaétane qui veut débarquer à la crèche avec ses mômes...

dimanche 29 octobre 2023

29 octobre

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Dimanche 29 octobre 2023

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8.30 13°. Il ne pleuvait pas lorsqu'à 6 heures nouvelle heure, je suis allé acheter le pain chez Honoré, il pleut maintenant . 

10.43 15° Madame est dans la salle d'eau. Madame a fait une tarte aux pommes. Madame est dans la salle d'eau. Le portable dont m'a fait cadeau Noël est tombé en rade. 

13.21 Nouvelle séquence de pluie Madame passe l'aspirateur, la Gaétane a averti en fin de matinée qu'elle passerait nous voir et donc viendrait déjeuner demain avec ses mômes alors que j'ai rendez-vous chez le cardiologue à 13.55

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29 octobre 2017

© Prisma Media Laurence Ferrari 

   Laurence Ferrari ne s’est pas fait que des copains dans les couloirs d’ITélé. Lors de la grève qui a paralysé l’antenne de la chaîne d’information du groupe de Canal + pendant de nombreuses semaines fin 2016, la journaliste avait expliqué qu’elle ne prendrait pas partie et avait notamment confié sur le plateau de C à Vu sur France 5, le 29 octobre dernier : 

   « Je ne peux pas faire grève car j'estime que le droit à informer et à être informé sont des droits inaliénables ».

   Une petite phrase qui avait suscité la colère de ses collègues qui lui reprochaient son manque de soutien évident. Ces derniers étaient d’ailleurs aussi en froid avec Audrey Pulvar, autre présentatrice de la chaîne, qui n’était pas non plus aller dans leurs sens. Malgré de nombreux départs de journalistes après ces semaines de grève, ces deux dernières ont finalement décidé de rester  sur l'antenne. Laurence Ferrarinous en avait d’ailleurs confié les raisons :

    « Il y a forcément un moment où on se pose la question, mais moi j'ai très vite tranché. Ma base, mon socle, c'est C8, dont je suis salariée. J'y présente Punchline dont je suis aussi la productrice, j'ai des salariés qui comptent sur moi. Je suis là pour mener à bien ma mission jusqu'à la fin de l'élection présidentielle » avait-elle expliqué.

   Pour autant, depuis, des tensions seraient nés entre elle et la rédaction et celle-ci aurait même hérité d’un surnom pas très sympa. Selon le magazine Closer, la présentatrice dePunchline a été renommée " Bolo-niaise " par certains journalistes qui la soupçonnent tout simplement d'être proche de Vincent Bolloré, le grand patron de la chaîne info. Bonne ambiance…
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Source télé loisirs Virginie Hilssone
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samedi 28 octobre 2023

28 octobre

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Samedi 28 octobre 2023

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11.51 14°. Marché et Madame dans les rues depuis 9.30 dans l'humidité des bruines et  des pluies ..

12.25 Madame n'est toujours pas rentrée il bruine et une tempête est annoncée pour cet après-midi.

15.08 . Là il y cinq minutes, un vent, une chaleur une incontinence féccale ..

15.20 Là àa donne, pluie et vent

Albert Camus écrit le 8 août 1945 dans le journal " Combat  : " Devant les perspectives terrifiantes qui s'ouvrent à l'humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, c'est un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison. " Le bombardement d'Hiroshima avait eu lieu l'avant veille, le 6 août.

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Vendredi 28 octobre 2022

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Journal, Loto, Spirou, et je passe vers 8.30 à l'appart de la rue Dobrée prendre O *** que je ramène en poussette qui y dormira deux heures ce matin et une heure et demie cet après-midi après un tour au Parc de Procè avec Madame et Anne T*** Nous la ramènerons rue Dobrée vers 19 heures.

  Noël passera déjeuner à la maison et Etienne vient prendre la café.

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vendredi 27 octobre 2023

27 octobre

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Vendredi 27 octobre 2023

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15.06 14°. Enfin une belle éclaircie après une une matinée de dégoulinade. Moi Journal, Loto, Rue Dobrée, Médiathèque et retour rue Dobrée vers 13.30 parce que j'en érais parti avec le portable de Madem 

17.01 14°. Il vient de se remettre à pleuvoir des cordes ...      

20.20 &14° Et madame rentra vars 20 heures reconduite par son gendre qui passait chez ses parents ...

jeudi 26 octobre 2023

26 octobre

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Jeudi 26 octobre 2023

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11.17 14°  Ciel bruineux. Bon ffooting avec jacques de ce matin avec légère bruine au retour. Hier soir je suis allé chercher Olympe à la crèche et nous sommes rentrés sous la pluie.

13.50 14° Il flotte et il flotte bien

17.53 15° Je viens de téléphoner à Elise pour lui dire que je la laissais aller chercher sa fille, mais je vois que la pluie se renforce un peu alors qu'elle s'était apaisée. 

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 Il n'éprouvait aucun respect pour la vie humaine. Il n'aurait pu tuer un lapin, mais il pouvait tuer un homme comme une cuisinière tue un lapin. Il ne méprisait pas les femmes, car elles l'avaient aider à vivre, mais il ne les considérait que lorsqu'elles éprouvaient l'impérieux besoin de se dévouer. - Pierre Mac Orlan - La Bandera.
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 J'ai saisi dans le début de l'épais volume des correspondances échangées entre Catherine et Alain Robbe-Grillet .

    Alain  à Catherine  Robbe-Grillet ; " Viens près de moi... laisse-toi caresser... puis mets-toi doucement à genoux... fais une gentille petite bouche, laisse ma main courber ta nuque.. ( le reste ne s'écrit pas )..
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" Tu ne m'écris pas beaucoup, chaton doré, pour me rassurer sur votre installation.

   Outre les grandes lettres d'amour, tu as le droit de m'envoyer des petis mots sans fioritures pour le dire : où vous loger, où vous mangez, si vous vous baignez, si le voyage s'est bien passé ... "

    Neuilly, jeudi 1958

  

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" Vous êtes encore jeune il vous est difficile de comprendre...

A partir d'un certain âge, la vie s'engage inévitablement dans un processus de déperdition. L'une après l'autre, des choses qui vous sont précieuses s'échappent et vous glissent des mains. Comme un peigne qui perd ses dents.

Vos capacités physiques comme vos espoirs, vos rêves, vos idéaux comme vos convictions, ou ce qui a du sens pour vous, ou encore les personnes que vous aimez... tout s'en va. Tout disparaît. Parfois ces pertes vous sont annoncées. Mais parfois, un jour, simplement, sans préalable, des choses ou des êtres s'évanouissent... "

Haruki Mirakami - 1Q84
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Lundi 26 Octobre 2015 
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Extrait des Mémoires de Jean-Gilbert Cramoiseau
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   C'était en Octobre mille neuf cent soixante-dix, une année du siècle dernier ... 

   Quarante ans après ses amours anciennes ne cessaient encore de frapper à sa porte, y faisant même la queue ...

 Que fais-tu là Jean-Gilbert ? Il se retourna vers la voix, le visage était souriant, ouvert, spontané, comme il l'avait toujours connu c'était Sylvie Lambert, mais hâlée, souvenir des vacances récentes sans doute.

    Une relation de travail qui lui avait toujours couru après. Ils travaillaient au Rectorat de Rennes mais pas dans le même service. Elle venait y saluer et de plus en plus souvent une collègue qui partageait le même bureau avec Fabrice dont elle fit ainsi la connaissance. 

    Il l'attirait, elle était plaisante, mais lui ne réagissait pas.

     Même au fil du temps il l'accueillait toujours avec une froideur qui signifiait qu'il n'était pas sensible à cette Sylvie certes agréable mais sans charmes particuliers.

      Un jour elle avait déclaré que lorsqu'elle serait mariée, au moment où son mari l'approcherait, elle sauterait sur une armoire mais lui, il avait trouvé cette réflexion stupide, et lui avait aussi dit qu'elle n'était qu'une relation de travail. Elle avait ce jour là piqué du nez.

        C'était une bonne pâte blanche, grassouillette, joviale, toute en cuisses et rondeurs. 

    Il avait vingt-quatre ans, n'était qu'auxiliaire de bureau c'est à dire un sans-grade, une petite main. En quête de compétences, de diplômes, il ne se situait pas en raison de ces déficiences dans une recherche de séduction. 

      Il avait quitté le rectorat et ils s'étaient perdus de vue. Il avait appris qu'elle était en ménage. 

     Que fais-tu là Jean-Gilbert, mais elle n'attendit pas la réponse lui prit la main, l'emmena sur la piste et se colla tout de suite à lui et lui demanda ce qu'il devenait.

- Rien, rien rien du tout !

- Brigitte est partie  ?

- Ah tu sais ?

- Tout, tout se sait..

Elle se pressa davantage conte lui

- et toi ?

- Oh moi tu sais j'ai été avec Luc, puis on s'est quitté ... Je vis seule et au jour le jour.

   Au sortir du slow elle l'invita à s'asseoir auprès d'elle et de son amie qui l'accompagnait. Il dansa avec Sylvie et l'amie. Mais l'amie dansait mollement et pudiquement, sans plaisir et distante, il finit la soirée avec Sylvie. Sylvie collait son ventre sur le sien, elle cherchait la chose ...

      Un dimanche il était allé à la mer avec elle. Elle s'était mise en maillot de bain une pièce, noir. 

      Elle lui avait ainsi exposé la philosophie de son corps composé d'une chair laiteuse peu susceptible de lui faire imaginer des nuits torrides. Certes elle était bien élevée, gaie, enjouée, entraînante mais riait trop fort et trop souvent.

    Il aurait bien voulu inviter d'autres filles qu'il avait repérées, mais n'osait la vexer, elle lui gâchait sa soirée bien qu'il la sentît prête.

    Elle le reconduisit au volant de sa fiat 850 au pied de son immeuble. Elle marqua un temps avant de repartir pour mémoriser le numéro de la rue.

          Il savait que Sylvie nonobstant l'amie qu'elle reconduisait aussi, sur une invitation de lui, l'aurait rejoint.

     Il vénérait les femmes. Il les respectait et n'envisageait pas d'entreprendre une relation intime et durable avec une fille tant qu'il n'aurait pas le niveau intellectuel, le diplôme validant ce niveau et un emploi consolidé, digne d'une reconnaissance sociale. 

     Ainsi s'il rompait une relation il savait au moins qu'il n'avait pas attenté à la virginité de la fille demeurée intacte pour une autre aventure .. 

     Mais là, ressassant cette soirée, sous ses draps, Sylvie l'assaillit soudain dissolva ses pieuses pensées, peu importe qu'il ne l'aimât pas il aurait lui fait l'amour, il n'eût pas à se masturber, il éjacula.

    Le lendemain, ce dimanche-là il le passa au lit et se fit cuire des nouilles sur les coups de vingt heures quand la sonnette retentit. Il sursauta. Il éteignit le gaz, se passa la main dans les cheveux, alla enfiler son peignoir et alla ouvrir.

     Sur le seuil se tenait le regard bleu, hardi, de Sylvie Lambert. 

- Je me suis dit que ce serait sympa de venir te dire bonjour d'autant que je ne t'avais pas donné mon adresse.  

   Elle l'observa dans l'obscurité de l'appartement, il n'avait pas même allumé la lumière du vestibule. 

- Oh mais tu es dans le noir Jean-Gilbert, c'est pas bien ça !

    Elle entra sans qu'il l'eût invitée et il s'effaça. Elle alla ouvrir les stores. La pleine lumière du jour lui fit cligner les yeux. Elle s'inquiéta de son air fatigué qu'enchérissait un visage pas rasé.

   Il demeurait passif. La laissait faire, la laissait dire.

- ça va pas Jean-Gilbert ?

- Mais si, mais si ! installe-toi, je vais éteindre sous les nouilles, prendre une douche, sers-toi y'a du jus de fruit au frigo. 

- Je venais te proposer une séance de cinéma, " Histoire d'un péché ", ça te dirait ? 

- Quoi ! " L'histoire d'un péché " ou le cinéma ?

   Elle rit, les deux si tu veux, et sans prévenir elle lui prit la main se hissa et lui laissa un prude baiser sur la lèvre, allez va, je t'attends.

   Pendant le film elle ôta l'une après l'autre ses boucles d'oreille. Elle glissa son bras sous celui de Jean-Gilbert. Posa sa joue sur la sienne. Puis caressa sa joue, vînt sur ses lèvres. Il restait passif. Encore. Il pensait aux spectateurs du rang de derrière. Il céda et laissa la langue de l'allumeuse rejoindre la sienne.

     En sortant de la séance, elle lui prit la main. Ils cheminèrent. Langoureux. Je viens de passer trois semaines à Djerba avec l'amie que tu as vue hier soir. Il rit. Elle ajouta ;" Tu sais que je ne suis pas une intellectuelle alors j'ai bronzé idiote. Soleil soleil soleil, sea, sexe and son

- Ah sexe !

- Oui sexe, le sexe qui s'assouvit ... Jaloux ?

Il fut contrarié. Elle avait dû coucher avec quelque gentil membre...

- Mais j'en ai gardé pour toi si tu veux, elle lui pressa la main.

- C'est pour ça que tu es venue frapper à ma porte

   Elle rit de nouveau, oui je suis en manque et tu ne m'es pas désagréable.

     Ils savaient les aventures de l'un et de l'autre qui n'étaient que leurs apprentissages, ils s'appréciaient, alors pourquoi pas. Là l'un et l'autre éprouvaient un vide un peu sidéral dans leur espace sentimental, pourquoi pas une liaison de circonstance.

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mercredi 25 octobre 2023

25 octobre

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Mercredi 25 octobre 2023

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9.46 16° . Une entreprise est en train de procéder au remplacement de la porte des voisins 

17.14 Madame a fait Carrefour ce matin, et la porte des voisins est posée...

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Il contempla ses mains. Il regarda celles de Tchen, sobrement   larges, épanouies. Il contempla ses mains, au tronc petitement calibré, aux doigts courts. Il eut un frisson, c'était ça, elle était là la raison, avec des mains comme les siennes l'on ne pouvait ceindre les reins d'une femme, lui prendre la main, lui caresser les fesses, les femmes regardent les mains des hommes, il ne pourrait jamais séduire, il ne séduisait pas, les femmes qu'il approchait regardaient ses mains, et ses mains ne savaient pas les ceindre, et ses mains ne savaient pas caresser ...

Quel roman quel auteur Malraux ?


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 Marcel Aymé raconte - Mais qui connaît aujourd'hui Marcel Aymé.. La Jument verte, etcoetera ... - Il a écrit une pièce " Clérambard " et le metteur en scène cherche une jeune fille assez laide pour interpréter l'un des personnages. Marcel Aymé souhaite une jolie fille que l'on enlaidirait. Le metteur en scène l'a veut vraie et il l'obtient.

   " C'est une jeune juive de quinze ans, un mètre soixante-dix, mollets de coq, buste plat, grand cou et grand nez.

   Lorsque sa mère est venue la présenter après un premier essai, elle a pris à part le metteur en scène et lui a dit : " Vous savez on peut encore l'enlaidir "

  Les mères sont terribles quand il s'agit de placer leurs filles."
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.Ma voisine raffole des livres qui racontent des histoires de l'époque moyenne-âgeuse. Elle m'a prêté il y a plusieurs mois " L'enfant de la neige  " de Henri Gougaud conteur que je ne connais que de nom.


   Je n'en suis qu'à la page trente quatre. Je me contrains à le lire afin de ne pas la vexer. En revanche je lis avec curiosité le livre de Haruki Murakami " 1Q84 " intéressant mais pas génial, en revanche dans un Poche " Emmène-moi au bout du monde ! " de Blaise Cendras me captive ; 

  " Ce n'était pas la première fois que la vieille louve levait un mec  aux alentours des Halles en faisant de la retape sur le trottoir. Elle était possédée. Un idée fixe la poussait. Se perdre. Crever d'extase, de peur ... Ne plus vaincre, mais tomber, se donner, n'importe où ...
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mardi 24 octobre 2023

24 octobre

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24 octobre 2023

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10.53 13°. Madame au téléphone avec la Péruaux. 

Reprise après dix huit jours de suspension de mon footing, avec en l'occurrence Jacques de Philippe dans une atmosphère très mouillée ...

Pour la première fois de la saison le chauffage a démarré. 

15.57 15° . Nouvel après-midi de pluie. Je sais que les Sautonie sont à Bordeaux, avec Ambroise qui a pris froid. Je sais que Servane emménage lundi et mardi. 

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Julien Green n'a que vingt-six ans lorsqu'il écrit :

   " La vieillesse est un châtiment. [...] Je comprendrais facilement que la vie humaine se terminât alors qu'elle serait en pleine force.

   Notre développement achevé en ce monde continuerait dans l'autre, mais pourquoi avons-nous l'air de finir sur cette terre ? Si notre progrès dans le monde à venir commence au point où il s'est arrêté sur terre, pourquoi tant de vieilles gens retombent-ils en enfance ? Pourquoi ces années de déchéance ont-elles été vécues ? A quelle fin ? "
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Samedi 24 octobre 2015 


14.01 -

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 Comme un con. Je suis comme un con. Pis un vieux con.

      Je présente le bouquin " Journal " de maître Maurice Garçon, une carte mémoire pour mon vieux Lumix 10 X et ma carte Fnac.

       L'hôtesse de caisse qui est un homme, l'hôte de caisse donc qui me voit sortir mon carnet de chèques me dit monsieur on ne prend plus les chèques depuis deux ans, on n'accepte que les cartes bancaires ou le liquide. Je tombe des nues, j'ai pas de carte bancaire, enfin si ! mais elle est chez moi  je peux lui pisser dessus s'il veut du liquide.

      Je suis vraiment le vieux con de sortie, déconnecté, qui vit dans un autre monde.

    Je m'en prends à Madame en rentrant, je lui reproche de m'avoir fait humilier publiquement... Elle écarquille les yeux, ouvre la bouche, c'est une simulatrice, ah bon pourtant la dernière fois que j'y suis allée .... 

        Tiens et puis l'autre jour,  

        L'autre jour j'avais avec Netflix un problème véniel, l'assistance m'assista bien puis au cours des manips me dit ah vous êtes sur la série ; " Orange is the new black ". Je savais que l'on était fliqué mais je fus surpris qu'on le fût si ingénument et comme dans un jeu ... J'étais " vu " ... bon je n'étais pas sur un film porno, et puis même ... Nous nous en serions amusés l'assistante et moi ...
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23 octobre

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Nantes Poitiers Nantes 440 kms aller retour ... Départ 11.20 retour 18.30 ... avec Elise mais je n'ai pas conduit, j'ai perdu les pédales en essayant de m'y remettre, et même ai eu des séquences d'endormissement au volant... Du coup c'est Elise qui a conduit pendant les trajets aller-retour. 

dimanche 22 octobre 2023

22 octobre

Dimanche 22 octobre 2023

7.00 10° . A 6 heures chez Honoré ...

15.30 19° Du linge a séché dans la cour. Avant midi passage de Noël qui m'a fait cadeau de son OonePlus37 ( 2016 )

samedi 21 octobre 2023

21 octobre

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Samedi 21 octobre 2023

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J'ai  repris le chemin du marché, colportant mon covid, j'ai eu le covid je ne le souhaite à personne. Madame s'est levée peu de temps après mon retour disant avoir bien dormi.

11.28 15° . Nous renaissons un peu, Madame habillée se sèche les cheveux, ce matin nous avons  éplucher carottes, boule de céléri et pommes de terre pour l'embeurré de ce soir .

... Et je toussotte toujours ...

13.09 13 jours après l'attaque du Covis il me semble que j'ai recouvré mon état antérieur, alors que madame onze jours après demeure encore fragile auant des sueurs éprouvant des vertiges ... Je retravaille depuis quelques jours ma mémorisation j'envisage de me remettre au footing mardi prochain mais cette séquence m'aura déstabilisé et ébranlé mes espoirs d'une longévité acceptable ....

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    Faire comme la vieille femme de Murakami, non pas voir Naples et mourir, mais boire un verre de Sherry et mourir.
   
    " La vieille femme prit son verre, avala une gorgée de sherry, comme pour le goûter. 

     Les après-midi d'été, j'ai toujours aimé boire du sherry. Après quelques gorgées, je m'allonge, je m'endors. Sans même m'en apercevoir. J'aimerais bien mourir ainsi.

    Un après-midi d'été, je boirais un peu de sherry, je m'allongerais sur le canapé, je m'endormirais sans même m'en rendre compte, mais je ne me relèverais pas . "

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Vendredi 21 octobre 2022

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Le Premier Pas 

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7.58 17° - Elle se lève, je lui demande sur un ton neutre lui tournant le dos parce que je suis sur l'ordinateur et que sortant de la chambre elle est derrière moi, " Comment ça va, t'as bien dormi ? ça l'air d'aller mieux ta toux - qu'elle traîne depuis trois bons jours - c'est bien la première fois que tu te soignes .. " Et elle me répond . " Tu vois tu commences déja. ! " 

17.06 22° - On ne s'étonne plus. Le linge a encore pu sécher dehors en ce début d'après midi favorisé par un petit vent ... Les copains du fils Dupuis qui crient dans la boîte aux lettres et qui sonnent et qui partent en courant - un classique - le père Dupuis qui finit par sortir et scrute les environs dont je suis puisqu'il lève les yeux vers la fenêtre. Les deux vieilles qui rentent de leur petit tour. Madame est rentrée il y une demi-heure de chez Marie.

17.21 Et ce matin j'ai rapporté une sacoche rentrant de chez le buraliste et de la Fnac, une sacoche lourde à ressusciter mes hernies inguinales et pour à peu près cent cinquante euros livres pour les anniversaires et Noël .

19.39 19° - 20.03 17° Madame a Mlle E *** au téléphone Mlle O *** aurait aujourd'hui fait un pas avec AT *** et un pas avec le papa Noël. 


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vendredi 20 octobre 2023

20 octobre

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Vendredi 20 octobre 2023

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7.12 13° . Il pleut. Je me suis levé vers 6.46

16.24 16°. Il aura plu presque toute la journée. Je suis rentré bien mouillé après avoir f    it une virée Boutique Orange, journal Loto, et Médiathèque madame n'aura pas fait de sieste, docu sur bernadette Chirac sur la 5 et comme hier est restée en robe de chambre toute la journée. 

La matriona ne se décida qu'en début d'après-midi de lever son séant olympien, glissa un papier entre ses vastes cuisses, se dressa et remis sa tunique en ordre sur ses ahnches de géante. Elle avait toute la matiné durant pisser sur la planète.   

" Votre père est encore sexagénaire, c'est bien tôt pour parler sénilité. Il jouit au fond d'une bonne santé. Mais toutes ses fonctions corporelles ont chuté, et sa volonté de vivre a semblé baisser.

   C'est un état qui apparaît en général chez les personnes qui ont largement dépassé les quatre-vingts ans. Lorsqu'on atteint cet âge-là, on est fatigué de vivre.

- Haruki Murakami - 1Q84
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 Dans l'émission " Thé ou Café " ce Dimanche matin de mai 2013, sur France 2 Catherine Ceylac la dame aux jambes-nues-compagne-de-Claude Sérillon-le-monsieur-ex-les-diamants-de-Bokassa-mais-encore-conseiller-de-monsieur-le président de la République française, dans le sketch dos à dos dans lequel il convient de répondre du tac-au-tac, demande à son invitée Carla Bruni :

 -   Portez-vous des dessous dépareillés ?

La classe ! puis : " Si vous étiez un homme le temps d'une journée que feriez-vous ?

Réponse de Carla Bruni :

  -   Je ferai l'amour, je ferai pipi, c'est pas mal non ?
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Pauline de Vaux.

  " Je me sens mieux avec les déglingués, les écorchés et les voyous  qu'avec les gens normaux en cravate. L'alcoolo ou le toxico, ça fait longtemps qu'il n'est plus mondain. Il a besoin d'espérance. "

     Pauline de Vaux a 36 ans quand lors de l'enterrement d'une amie les mots d'un prêtre résonnent en elle.

   " Si vous voulez donner un sens à cette mort, donnez-en un à votre vie. " 

   Alors j'ai senti que j'avais fait le tour des après-midis piscine, soleil et plage. Je suis quelqu'un qui aurait aimé être futile mais qui n'y arrive pas.
    
   Je suis toujours sur le même fil, qui est d'aller vers le plus petit. "

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L'addiction selon Pauline de Vaux :

   " L'addiction vient répondre à un désir d'infini et à une espérance d'infini. On ne peut la soigner uniquement par les médicaments. "

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Jeudi 20 octobre 2022

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15.10 22° - Je m'apprête à partir pour la rue Dobrée, la nourrice a des problèmes de santé. Endométriose ? Du coup réveillée par l'appel de Mlle il y a vingt minutes Madame se lève et n'aura pu récupérer de son sérieux malaise d'hier soir vers 21.45 elle eut de la peine à respirer eu besoin d'un verre d'eau puis m'appela elle était montée s'allonger, comme si on lui enfonçait le coeur entre les seins, douleur accompagnée de fourmillement dans l'index quelques minutes, tout ça dura une bonne demi-heure.. j'étais au lit à 22 heures. Nous passâmes une bonne nuit.

jeudi 19 octobre 2023

26 octobre

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Lundi 26 octobre 2015

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Je suis une cochonne

   Avec Mathilde sa maîtresse, et malgré de longues plages de silence, et ses pesantes jérémiades lorsqu'elle réapparaissait Paul Bédochet ne pouvait s'empêcher  de revenir vers elle et de susciter une nouvelle série d'échanges.

      Alors ils se disaient bonjour d'abord, prenaient de leurs nouvelles respectives et glissaient vite vers des mails brûlants dont quoiqu'elle s'en défende elle n'était pas la dernière à prendre l'initiative ..

     Ce matin on s'est payé un crème au Café Kléber, l'on a parlé de choses et d'autres, Paul m'a demandé de mes nouvelles ayant appris mon opération et s'est mis à parler de sa maîtresse.

       Sa maîtresse est une sexagénaire divorcée, et parfois elle se laisse aller, il m'a donné une copie du mail qu'il lui a envoyé un jour de la semaine dernière ;

   "   Je ne dors pas, ah tu ne peux deviner.. Je suis toute nue !! pour de vrai !! J’ai voulu prendre une douche.. oui oui je sais, ce n’est pas une heure pour ça, mais moi je n’ai jamais d’heure pour rien..

   C’est ça, quand on est seul, n’importe quoi n’importe quand..

    Alors là.. je m’imagine, allongée, nue, ta bite dans ma bouche, et ta langue mouillant ma chatte hummmm

    J’espère bien te troubler.. j’imagine ta bite qui enfle un peu..  ah la tâter, la sucer.. Touche-la, et dis-moi.. 

    Je fantasme.. allongée sur le dos, les yeux fermés, j’imagine aussi que soudain, une autre bite vient effleurer ma bouche, et insiste pour la pénétrer.. et qu’en même temps, j’en sens une autre fureter entre mes cuisses.. Je donne mon corps à ces deux bites, sans savoir à qui elles appartiennent..."

  " Tu vois, je te dis tout.  ... et j’y repense et.. j’aime... et j’imagine que la bite que j’ai sucée c’était la tienne..  je suis cochonne, je sais "

       Et nous convenons tous deux que les femmes âgées n'étaient pas moins lubriques et perverses que les hommes du moins à ce que l'on disait de nous .

      Mais après tout n'étaient-ce pas nos derniers plaisirs, nos dernières émotions, encore faut-il pour nous avoir encore une prostate, mais ça c'est une autre histoire, alors " Yolo "! comme l'on dit aujourd'hui...
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19 octobre

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Jeudi 19 octobre 2023

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7.23 15° . Lever 6 heures. Je ne suis jamais en forme au lever, je vasouille, me sens déjà fatigué et il me faut du temps pour reprendre goût à la saveur du jour. 

17.39 18° . Madame devant la télé. Elle a fait une sieste en débur d'après-midi. Journée pluvieuses. Mais ce matin nous avons fait le marché de Zola pommes et pommes de terre, puis sommes allés à Carrefour .

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Mercredi 19 octobre 2022

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Randonnée vélo - Le retour de Geneviève - Vladimir Aïe Aïe Aïe

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7.30 17° - Hier j'avais annoncé que j'irai vraisemblablement faire ma randonnée vélo ce matin considérant que ce sera l'une des plus belles journées de la semaine et la plus chaude. Certes il fait encore nuit et il est tôt mais je ne m'en sens pas le courage. 

     Sans doute aussi parce que j'étais au lit vers minuit après que Noël m'aura reconduit ici vers 23.30  ... J'ai gardé Olympe de 19 heures à 23 heures et j'ai mis leur télé en carafe du moins l'écran renvoyait à un redémarrage de la box mais Noël m'a dit que ça lui était arrivé dans la semaine .. La petite ne s'est endormie qu'à 21.30.

12.31 22° - Je l'ai faite, l'ai faite cette randonnée... Ag

réable mais fastidieuse, douce et sans vent mais j'ai peiné à l'aller, je décline je décline . J'ai mis trois heures ! 

15.56 Incroyable ! 26° ... 

.... Je ne sais pas trop précisément ce que veut dire La Loi martiale, si je comprends l'esprit, mais Vladimir l'annonçant pour les régions qui ont demandé leur rattachement à la fédération de Russie m'a paru pour la première fois devant la caméra fébrile, tendu, il avait le discours rapide, et de fréquents mouvements nerveux de la main, ce qui n'augure rien de bon

19.29 21° - La nuit est presque tombée. De sombre nuages sur le sud-Loire, une journée pas trop mauvaise.


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Chronique de Slate.fr

   Cette semaine, Lucile donne des conseils à une lectrice qui ne sait pas se masturber, et à une autre qui se plaint de ce que son compagnon n'aime pas les fellations.

   Sur le modèle de notre grand frère américain Slate.com, qui propose chaque semaine dans sa chronique « Dear Prudence » des conseils aux lecteurs sur le sexe, les relations, la vie en général, nous avons décidé de lancer « C'est compliqué », une sorte de courrier du coeur moderne dans lequel vous raconterez vos histoires – dans toute leur complexité – et où une chroniqueuse vous répondra. 

   Cette chroniqueuse, c'est Lucile Bellan. Elle est journaliste: ni psy, ni médecin, ni gourou. Elle avait simplement envie de parler de vos problèmes.

   Si vous voulez lui envoyer vos histoires, vous pouvez écrire à cette adresse: cestcomplique.slate@gmail.com

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 "  J’ai 27 ans, célibataire mais épanouie dans ma vie personnelle et sexuelle. Je n’ai pas trop de mal à trouver des partenaires quand j’en ai envie et à satisfaire mes besoins. Seulement, j’ai parfois aussi juste envie de me satisfaire toute seule. Je lis partout et donc je sais que c’est nécessaire pour une femme de se connaître et de savoir se donner du plaisir seule. Mais cela ne m’a jamais effleuré l’esprit quand j’étais plus jeune. Et aujourd’hui, je me retrouve confrontée à un vrai problème: je ne sais pas me masturber. Je n’arrive pas à m’exciter vraiment et surtout j’ai l’impression d’essayer de chercher l’interrupteur du plafonnier dans le noir. Je m’agace et il ne se passe rien. Bref, j’ai l’impression d’être nulle alors que je sais que je ne suis pas frigide. Est-ce que c’est possible de ne juste pas être capable de se masturber ?   "

Aurore
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Chère Aurore,

   " Vous avez raison, la pratique de la masturbation est un facteur important dans le plaisir des femmes. Le plaisir s’apprend et tout le monde est capable (et même devrait ) se masturber. Je comprends qu’une jeune femme moderne, sûre d’elle et épanouie soit un peu décontenancée par le sentiment d’être à nouveau en position d’apprentissage, mais le temps que vous allez consacrer maintenant à mieux connaître votre corps et votre orgasme ne sera jamais perdu.

   Mon conseil est donc très simple: pour commencer, prenez un miroir et découvrez-vous quand il sera question de vous caresser. Ensuite, si vous n’êtes pas forcément à l’aise avec vos doigts, peut-être pourriez-vous faire l’acquisition d’accessoires.

    Les vibromasseurs sont des stimulateurs clitoridiens qui devraient vous faciliter grandement le travail. Certes, le bruit de la vibration peut être décourageant au premier abord ( elle peut rappeler le doux vrombissement des épilateurs électriques ) mais il est hors de question de dégainer l’objet avant même que le désir soit déjà installé.

    En fait, le plus important dans la masturbation ( comme pour toute forme de sexualité d’ailleurs ) c’est de la pratiquer quand vous en avez envie. N’attendez pas de votre vibromasseur ni de vos doigts qu’ils créent une ambiance propice au désir. Ça c’est votre mission. Vous voulez du plaisir, allez le chercher. Si, au bout de quelques minutes, vous avez vraiment l’impression de perdre votre temps, alors laissez tomber et recommencez plus tard.

   N’ayez pas honte, détendez-vous et amusez-vous. Personne ne va vous juger ou noter vos performances. Et n’oubliez pas que la récompense est tellement belle qu’elle mérite bien un peu d’effort de votre part. "

***

   " Mon compagnon n’aime pas que je lui fasse des fellations. Je suis en couple depuis quelques années et je mets un point d’honneur à avoir une vie sexuelle satisfaisante. On pourrait même dire que j’ai trop lu de ces articles de magazines féminins qui conseillent de « mettre du piment pour faire durer le couple ». En tout cas, mon partenaire, je ne lui refuse jamais rien. J’essaye même d’aller au devant de ses attentes en étant à l’écoute de ce que veulent les hommes, selon les articles de presse et les films porno. Et pourtant, le week-end dernier, je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre mon amoureux confesser en fin de soirée à ses amis qu’il n’aimait pas tellement la fellation. Il a clairement dit que ce n’était pas ma faute, mais que ça ne lui procurait pas tant de plaisir que ça. Et la majorité de ses comparses ont acquiescé.

   Cette confession teintée d’alcool m’a gâché la soirée et même la semaine. J’ai l’impression qu’on m’a menti pendant des années, en me forçant à pratiquer des choses et à apprendre à me perfectionner dans  un domaine qui n’intéresse en fait pas les hommes. Mais qui ça intéresse alors ?

Cosmo-m’a-menti   "

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" Chère Cosmo-m’a-menti,

   Avant de baser votre bonheur sexuel et la pérennité de votre couple sur les conseils des magazines, essayez de vous rappeler que ces deux choses ne fonctionnent qu’avec un seul ingrédient simple: le dialogue.

     Votre envie de bien faire est compréhensible et même louable mais votre partenaire a peut-être parfois plus envie de la chaleur rassurante d’un pot au feu que des efforts millimétrés de la cuisine moléculaire.

    La performance sexuelle au sens strict du terme est un métier pratiqué par des professionnels qui répondent à une demande plurielle. Pimenter votre quotidien et celui de votre compagnon ne vous oblige pas à avoir les mêmes talents et le même catalogue qu’une femme dont c’est le métier.

      Mon conseil est le suivant: délaissez un temps les magazines féminins et les films pornographiques. Essayez d’oublier ce que vous avez entendu ou cru entendre sur le désir et le plaisir des hommes ces dernières années.

     Prenez le temps de vous demander ce que vous, vous aimez faire, et où vous trouvez votre plaisir. Je peux vous assurer que votre compagnon ne pourra être qu’agréablement surpris de ce changement de comportement. Et si vous découvrez que votre but et votre plaisir se trouvent dans la performance pornographique, et que la caméra ne vous fait pas peur, n’hésitez pas à contacter des professionnels pour un essai...
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Lucile Bellan

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mercredi 18 octobre 2023

18 octobre

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Mercredi 18 octobre 2023 

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Coeur - Smartphone

11.53 19° . Il pleut, il pleut, il pleut. Madame est au lit, elle essaie de récupérer après une longue séance de repassage. Je suis parti du garage à 7.15. J'étais au Pôle Tourmaline à 7.45 et en suis reparti  vers 9.30. Tout va bien mais je devrai revenir pour la pose 'un module pendant quarante huit-heures. 

    Je vais mieux qu'hier quand j'eus un léger vertige en revenant de chez Godard, et je me traînais toute la journée, et me voyais par rapport au rendez-vous improvisé fixé pour ce matin, déjà exposé à une opération à coeur ouvert pour la pose d'un stent. Mais là le jeune cardiologue m'a même recommandé de poursuivre mon activité physique. 

 Là, le smartphone de Madame vient de me lâcher tout à coup il ne se recharge plus. C'est Anne qui assurera Olympe vendredi prochain.

17.14 19° . L'opération est soldée, je suis retournée à 15.15 chez Godard, renouvellement de ma prescription traditionnelle. Il pluevait encore alors, il ne pleut plus. 

17 octobre

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Mardi 17 octobre 2023

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Vendredi 17 octobre 2014

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Chronique de Slate.fr

   Cette semaine, Lucile donne des conseils à une lectrice qui ne sait pas se masturber, et à une autre qui se plaint de ce que son compagnon n'aime pas les fellations.

   Sur le modèle de notre grand frère américain Slate.com, qui propose chaque semaine dans sa chronique « Dear Prudence » des conseils aux lecteurs sur le sexe, les relations, la vie en général, nous avons décidé de lancer « C'est compliqué », une sorte de courrier du coeur moderne dans lequel vous raconterez vos histoires – dans toute leur complexité – et où une chroniqueuse vous répondra. 

   Cette chroniqueuse, c'est Lucile Bellan. Elle est journaliste: ni psy, ni médecin, ni gourou. Elle avait simplement envie de parler de vos problèmes.

   Si vous voulez lui envoyer vos histoires, vous pouvez écrire à cette adresse: cestcomplique.slate@gmail.com

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 "  J’ai 27 ans, célibataire mais épanouie dans ma vie personnelle et sexuelle. Je n’ai pas trop de mal à trouver des partenaires quand j’en ai envie et à satisfaire mes besoins. Seulement, j’ai parfois aussi juste envie de me satisfaire toute seule. Je lis partout et donc je sais que c’est nécessaire pour une femme de se connaître et de savoir se donner du plaisir seule. Mais cela ne m’a jamais effleuré l’esprit quand j’étais plus jeune. Et aujourd’hui, je me retrouve confrontée à un vrai problème: je ne sais pas me masturber. Je n’arrive pas à m’exciter vraiment et surtout j’ai l’impression d’essayer de chercher l’interrupteur du plafonnier dans le noir. Je m’agace et il ne se passe rien. Bref, j’ai l’impression d’être nulle alors que je sais que je ne suis pas frigide. Est-ce que c’est possible de ne juste pas être capable de se masturber ?   "

Aurore
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Chère Aurore,

   " Vous avez raison, la pratique de la masturbation est un facteur important dans le plaisir des femmes. Le plaisir s’apprend et tout le monde est capable (et même devrait ) se masturber. Je comprends qu’une jeune femme moderne, sûre d’elle et épanouie soit un peu décontenancée par le sentiment d’être à nouveau en position d’apprentissage, mais le temps que vous allez consacrer maintenant à mieux connaître votre corps et votre orgasme ne sera jamais perdu.

   Mon conseil est donc très simple: pour commencer, prenez un miroir et découvrez-vous quand il sera question de vous caresser. Ensuite, si vous n’êtes pas forcément à l’aise avec vos doigts, peut-être pourriez-vous faire l’acquisition d’accessoires.

    Les vibromasseurs sont des stimulateurs clitoridiens qui devraient vous faciliter grandement le travail. Certes, le bruit de la vibration peut être décourageant au premier abord ( elle peut rappeler le doux vrombissement des épilateurs électriques ) mais il est hors de question de dégainer l’objet avant même que le désir soit déjà installé.

    En fait, le plus important dans la masturbation ( comme pour toute forme de sexualité d’ailleurs ) c’est de la pratiquer quand vous en avez envie. N’attendez pas de votre vibromasseur ni de vos doigts qu’ils créent une ambiance propice au désir. Ça c’est votre mission. Vous voulez du plaisir, allez le chercher. Si, au bout de quelques minutes, vous avez vraiment l’impression de perdre votre temps, alors laissez tomber et recommencez plus tard.

   N’ayez pas honte, détendez-vous et amusez-vous. Personne ne va vous juger ou noter vos performances. Et n’oubliez pas que la récompense est tellement belle qu’elle mérite bien un peu d’effort de votre part. "

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   " Mon compagnon n’aime pas que je lui fasse des fellations. Je suis en couple depuis quelques années et je mets un point d’honneur à avoir une vie sexuelle satisfaisante. On pourrait même dire que j’ai trop lu de ces articles de magazines féminins qui conseillent de « mettre du piment pour faire durer le couple ». En tout cas, mon partenaire, je ne lui refuse jamais rien. J’essaye même d’aller au devant de ses attentes en étant à l’écoute de ce que veulent les hommes, selon les articles de presse et les films porno. Et pourtant, le week-end dernier, je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre mon amoureux confesser en fin de soirée à ses amis qu’il n’aimait pas tellement la fellation. Il a clairement dit que ce n’était pas ma faute, mais que ça ne lui procurait pas tant de plaisir que ça. Et la majorité de ses comparses ont acquiescé.

   Cette confession teintée d’alcool m’a gâché la soirée et même la semaine. J’ai l’impression qu’on m’a menti pendant des années, en me forçant à pratiquer des choses et à apprendre à me perfectionner dans  un domaine qui n’intéresse en fait pas les hommes. Mais qui ça intéresse alors ?

Cosmo-m’a-menti   "

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" Chère Cosmo-m’a-menti,

   Avant de baser votre bonheur sexuel et la pérennité de votre couple sur les conseils des magazines, essayez de vous rappeler que ces deux choses ne fonctionnent qu’avec un seul ingrédient simple: le dialogue.

     Votre envie de bien faire est compréhensible et même louable mais votre partenaire a peut-être parfois plus envie de la chaleur rassurante d’un pot au feu que des efforts millimétrés de la cuisine moléculaire.

    La performance sexuelle au sens strict du terme est un métier pratiqué par des professionnels qui répondent à une demande plurielle. Pimenter votre quotidien et celui de votre compagnon ne vous oblige pas à avoir les mêmes talents et le même catalogue qu’une femme dont c’est le métier.

      Mon conseil est le suivant: délaissez un temps les magazines féminins et les films pornographiques. Essayez d’oublier ce que vous avez entendu ou cru entendre sur le désir et le plaisir des hommes ces dernières années.

     Prenez le temps de vous demander ce que vous, vous aimez faire, et où vous trouvez votre plaisir. Je peux vous assurer que votre compagnon ne pourra être qu’agréablement surpris de ce changement de comportement. Et si vous découvrez que votre but et votre plaisir se trouvent dans la performance pornographique, et que la caméra ne vous fait pas peur, n’hésitez pas à contacter des professionnels pour un essai...
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Lucile Bellan

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Nouvelle

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Le Beaujolais nouveau est arrivé.

     Julie Cramoiseau est épuisée. Il est minuit. L'heure des crimes. Une longue journée de cours à la faculté, une angine persistante, quelques heures d'études encore, l'ont crevée. Elle dodeline de la tête, ferme les yeux, les réouvre, les éteint de nouveau sur l'histoire des institutions de l'époque franque à la révolution.

       Qu'est-ce ? Comme des bruyances dans la chambre d'à côté, la chambre mitoyenne.

     Elle tend l'oreille, elle croit percevoir comme des remuements, des couignements, des gémissements provenant de la chambre d'à côté, la chambre mitoyenne, la chambre des parents. Elle se réveille, se redresse, se cale sur sa chaise, elle entend, elle écoute.

     - Ah... aah... ô... oh ! n... no... noon... pas si vi... aïe...

    Julie comprend soudain. Blêmit, se fige, se raidit.

   - Gr ...  grr... khrac... carac... ah... ah ah ah... ouille ... huhuhu... oh oui !

   Alors Julie sans bruit vient coller l'oreille contre la cloison.

   - Ah ah !...

   ... des voix sourdes ; ... aa... une voix rauque mise en sourdine, mais elle discerne ... arrête ta fille... va... non ! pas comme çà salaud... aïe... tu fais mal... tu sais que j'aime pas... ô ! ... ouille... ta fille...

   - Mais non ! elle a étudié tard, les portes sont fermées... ma divine, mon cœur d'amande, mes seins chéris, mon grain de riz nappé de coulis pakistanais, je t'aime... envies de t'en... je t'ai... ah ah ah... Ta chatt ......

  - Cesse Gilbert tu n'es pas digne !

  - Digne ? ! mais de quoi amour de mes mille et une nuits, ma ... mon adorée, ma cocotte en papier, ma Pierrette au pot au lait, ma Sémiramis esclave et reine... mon herbe folle, mon gazon tondu, ma touffe tout à moi, mes monts et merveilles, ma croupe d'albâtre, mes pointes érigées, mes chatteries intimes, ah ah ma perle aux coulis vanillés, toi ma Juliette, mon Héloïse, ma .... mon amandine, ma mégane utilitaire...

  - Suffit ! arrête ou je t'en mets une, tu me fais mal, tu me répugnes, tu pues le beaujolais nouveau, tu n'es pas dans ton état normal.

  - Vu-i... hihihi... Cruicrui... humhum... ouiiii tendresse et poésie chérie, comme tu aimes miaou ou ou...

       Julie Cramoiseau de l'autre côté de la cloison est défaite, folle de rage, malade à vomir, sort de sa chambre entre en force dans la chambre parentale et funeste, allume, demeure pétrifiée, ses yeux s'exorbitent, sa bouche reste entrouverte, le corps nu de son père chevauche le corps nu de sa mère. Odeurs, sueurs, relents, remugles... le regard chaviré de sa mère ..

     Julie Cramoiseau défaille, tourne sur elle-même, gémit, tombe, s'évanouit, s'étale sur le parquet. Gilbert Cramoiseau a extirpé sa queue du conduit maternel par lequel il féconda Julie. Brigitte Cramoiseau est revenue à elle, a sauté du lit, s'accroupit près de sa fille, l'appelle, lui passe la main dans les cheveux.

    Donne ton verre demande Brigitte Cramoiseau à Gilbert son mari et père de l'infante, remplis-le. La bouteille est au chevet du lit. Il reste un fond. Du Beaujolais.

    Elle relève la nuque de Julie qui ouvre un œil, sa mère lui tend le verre.

   - Tiens, bois, lui dit sa mère, c'est du beaujolais nouveau, le reste de la bouteille que ton père a laissé. Julie en boit une lampée, et l'on entend ronfler le père Gilbert qui  s'est abattu sur le lit, et s'est soudainement endormi. Julie voit le corps fessu du père,  vautré sur le lit ...

      - Il cuve Cramoiseau. Il n'est pas méchant mais quand il boit, il est amoureux et quand il boit trop il devient bête, il fornique, je suis sa ... tiens laisse-m'en un peu dit Brigitte la mère Cramoiseau à Julie sa fille, lui prenant le verre des mains et s'envoyant le reste de rouge...

      Julie a un haut-le coeur, se lève d'un bond.

       Elle vomit. Sur le corps défraîchi et gras de sa mère. Et le sien. Salope ! Brigitte Cramoiseau lâche sa fille la gifle, ce vomi qui les bave toutes les deux ...

  - Mais où vas-tu Julie, pourquoi ouvres-tu la fenêtre, que fais-tu, Julie !...

  - Julie !

      Mais Julie gît dans la nuit indifférente, disloquée sur le trottoir, dans la rue imperturbablement déserte. on dirait vu de haut comme une peinture un Miro, ou une couverture de Détective, un titre : “ Un cadavre dans le nuit .”. “ Drame de l'ivresse à N *** " affichera le journal local.

     Le père et la mère de J *** sous le choc, hébétés ont été hospitalisés poursuit l'article qui conclut ; " Il semble que le Beaujolais nouveau bu sans modération soit à l'origine de cette triste histoire de famille .

      Gilbert et Brigitte Cramoiseau feuillettent les journaux, relisent les articles, quatre jours qu'ils ne mangent plus. " Quelle trouvaille d'avoir voulu fêter au lit le Beaujolais nouveau, ressasse Brigitte, alors que Julie était à côté. " Et alors ! c'était l'amour  " grogne Cramoiseau. " Enivrez-vous de vin c'est Baudelaire qui l'a dit, il faut s'enivrer sans trêve ... "

      " Il est bien temps de convoquer les poètes ", dit Brigitte Cramoiseau qui n'est plus que l'ombre d'elle même.

     - C'est ta faute, poursuit Cramoiseau, tu n'as pas fait son éducation sentimentale, il lui fallait " Justine et les malheurs de la vertu ", du Georges Bataille, quand tu n'as fait toute son adolescence que l'allaiter aux seins de Martine, de Candy et autres niaiseries...

     - T'es un pauvre con, comme tous les hommes, la douceur qui séduit, les tendresses qui apaisent, les caresses qui font frissonner le grain de peau, les lèvres amoureuses ne vous durent que le temps de vos passades, après c'est la bête qui réapparaît ...

     ... et c'est ce que Julie a entendu, vu et compris, elle qui ne rêvait que d'un amour pur et qui dans son journal intime avait recopié et réécrit ces vers de Victor Hugo : " Aimons. Allons aux bois où chantent les fauvettes, il faut vivre et sourire, l'amour est un divin et tendre ensorceleur, je le laisse, je l'espère, je l'attend, je le guette, je laisserai ce charmant traître approcher de ma  bouche sa coupe où nous boirons les extases farouches, et le sombre nectar des baisers éperdus ...     "

     

- le 30092013 -

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Jeudi 17 octobre 2013 

11.47. Une histoire de bananes...

    " J'aime pas donner l'exemple de mes enfants, mais écoutez franchement mon fils de 4 ans, deux fois par semaine, deux fois une heure et demi, il fait éducation nutritionnelle.

Vous savez ce que c'est, éducation nutritionnelle ? Ça consiste à dessiner des carottes ! Avec une Atsem [Agent territorial spécialisé en Ecole Maternelle, dame de service, Ndlr ] qui essaye de faire de son mieux. J'ai déjà trois magnifiques dessins de carottes !

Donc il est fatigué, il est claqué, on lui a élargi ses horaires mais deux fois une heure et demi par semaine, trois heures par semaine, il dessine des carottes ! Ça va durer jusqu'à Noël ! C'est quoi cette histoire. "

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dimanche 15 octobre 2023

15 Octobre

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Dimanche 15 octobre 2023

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Covid 7 ème jour 


5.46 10° Je me suis levé à 5 heures après une assez mauvaise nuit. J'ai pris mon petit déjeuner. Pour la première fois je n'irai pas à 6 heures chez Honoré acheter le pain et la baguette, j'eusse pu, mais nous stockons dans le congélateur le pain Nous avons à peine manger cette semaine. Je crois que je vais aller me recoucher . 

. Depuis mardi dernier abandon total de mes exercices quotidiens de mémorisation 

16.50 16°. On remonte on remonte madame ce matin a recouvré le goût du café au lait et des tartines grillées, et s'est habillée pour déjeuner petitetement mais a mangé Depuis cette crise nous picorons dans la cuisine. Mais l'appétiy reveint. Nous avons de nouveau dormi après le repas. 

Ce matin je me suis recouché vers 6 heures et trelevé vers 9.30 après un rêve étrange lessive qui a déché dans la cour en début d'après-midi

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15 octobre 2014

Source Slate.fr

   Science, cabinets médicaux, soirées BDSM, tantrisme et orgasmes multiples : le sexe féminin est au cœur d’une vaste enquête d’Elisa Brune, « La Révolution du plaisir féminin ». Voyeurs s’abstenir: le livre ne contient pas d’images, mais 450 pages qui délivrent toutes le même enseignement: le plaisir s’apprend.

   La Révolution du plaisir féminin est un livre parfaitement hétéroclite. Elisa Brune y dialogue avec plus de 70 personnes, en Europe et aux Etats-Unis : des femmes, des hommes, des scientifiques, des spécialistes, des témoins, de simples curieux. Balayons rapidement les rares oublis, à commencer par celui, sidérant, de l’homosexualité féminine, à peine évoqué par des échangistes. Sans oublier la jeunesse: aucun témoignage des 15 ans- 25 ans ?

   Pour ces derniers, peu importe au fond car ce qui est dit ici suppose d’une certaine manière, de l’expérience, de l’âge. A l’heure où l’on croit l’orgasme généralisé, Elisa Brune démontre qu’il n’en est rien. Nombre de femmes le découvrent tardivement; et pas toujours ( rarement ? ) dans le creux du lit conjugal.

   L’absence de plaisir a des causes multiples. Il y a le cas extrême, celui de l’excision, pratique barbare, difficilement réparable, malgré les efforts de quelques chirurgiens. Car « ce qui est coupé est perdu. Exactement comme si on coupait le gland d’un homme », explique le chirurgien Pierre Foldès qui a procédé – gratuitement – à plus de 3.000 reconstructions de clitoris.

Arriver à aimer son sexe

   Mais l’absence du plaisir s’explique le plus souvent par l’ignorance. L’éducation, les partenaires, le corps médical... Le sexe de la femme est le plus souvent caché, tu. Ici, c’est un manuel de biologie au collège où le clitoris n’est pas mentionné, là, c’est une femme de 40 ans qui pensait ne pas avoir de clitoris parce que « son premier partenaire lui avait dit qu’elle était mal fichue et qu’elle n’en avait pas »...

   Le clitoris, pourtant, n’est pas le plus mal loti. Car du sexe, on ne connaît en général que ce l’on peut en voir.

   Ainsi, la masturbation « se porte généralement sur le gland du clitoris, facilement accessible ». En revanche, le tabou du sexe interne reste vivace: « On n’y touche pas », « c’est sale ».

   Les femmes ne connaissent pas leur sexe, certaines le désignent par des non-dits: « ça », « en bas ». Et si, confrontées à des photos, elles se disent capables de retrouver le pénis de leur mari, en revanche, elles ne reconnaîtraient pas leur vulve. Pis: elles trouvent dégoûtant que la sexologue Corinne Del Aguila-Berthelot leur conseille de la regarder dans un miroir pour se l’approprier. «Ce serait un énorme progrès si les femmes arrivaient enfin à aimer leur sexe», indique le sexologue Pierre Desvaux.

   Et la recherche ? Elle est essentiellement fondée sur les besoins de l’homme, les dysfonctionnements érectiles se traduisant par des traitements médicamenteux, donc une commercialisation ( Viagra, Cialis…).

   Lorsque la science s’intéresse au sexe féminin, c’est pour étudier l’utérus, les ovules… En un mot: la procréation, pas le plaisir. Cette ignorance explique pourquoi la découverte du point G fit tant de bruit, il y a quelques années.

   Aujourd’hui, la recherche patine, faute de financements et de reconnaissance. Constat désabusé de Marie Chevret-Méasson, psychiatre et sexologue:

   « En matière de médicaments qui stimulent la libido, on ne fera plus rien pour les femmes avant vingt ans. Ce ne sera pas pour notre génération. »

Sex-toy, gigolo, cours, assistants sexuels...

Pas de « viagra » féminin? Il faut donc doper –ou tout simplement construire– sa sexualité autrement. Le livre abonde en témoignages variés qui semblent confirmer les pourcentages de Brassens jusqu’au jour où...

   Plus que le pénis, le déclencheur, c’est la masturbation ou l’accessoire. Le rôle-clef du sex-toy est maintes fois souligné. L’objet s’est démocratisé et adapté à la demande. Il ne ressemble plus nécessairement à un pénis, est doté de mouvements divers. Certains visent un public de niche, ne correspondant qu’à «5% de la demande» (ce qui n’est pas négligeable). La découverte survient à tout âge. A l’issue d’un atelier sur la sexualité, Jacqueline confesse avoir découvert l’orgasme avec un vibromasseur à 60 ans:
« Elle en pleure d’émotion, et nous avec elle. »

   D’autres femmes recourent à... un gigolo. S’il est attentionné, il peut révéler une femme à elle-même. Comme «Charles» qui estime que «beaucoup d’hommes n’ont rien compris»: ils devraient donner du plaisir d’abord «pour recevoir beaucoup plus ensuite». Certaines ont vu en Charles leur «dernière chance». Presque toutes jouissent avec lui. Sans doute parce qu’il est pro et que payer a un effet libérateur. Mais surtout parce qu’elles se laissent aller, à l’image de cette sexagénaire ménopausée, devenue femme fontaine entre ses bras. Il leur donne le sentiment «d’être séduisantes et désirables», les aidant à (re)construire leur sexualité. Un vantard? Elisa Brune a interrogé des clientes. Ravies, comme celle-ci :

« Il m’a remise sur les rails de ma féminité...»

Dans certains cas, pour des personnes abusées dans leur enfance ou bloquées (vierges à 30 ans, 40 ans, voire 50 ans), le recours à un sex surrogate (substitut sexuel) peut s’avérer précieux. Il peut suffire d’une main posée, longtemps, immobile, sur un sexe de femme pour que celle-ci se libère d’années de refus de son corps.
En Californie, dans quelques chapitres très seventies, Elisa Brune assiste à des ateliers dispensés par Sandra, dynamique salariée de The Pleasure Chest (BDSM, sexe oral, sexe anal), avec démonstration –habillée– et conseils pratiques, devant un public passionné. La sexualité s’apprend.

Se connaître et prendre du plaisir.

   Certaines passent à la pratique, lors de stages et ateliers. Comme celui-ci, professé par Deborah Sundhal à Schöppingen, qui permettra à une douzaine de participantes de découvrir leur point G. L’objectif : éjaculer (1). Certaines y parviennent, plusieurs fois, d’autres pas. Mais toutes l’ont trouvé, regardé, caressé, apprivoisé.
Il y a, dans la sexualité, une part d’apprentissage et de découverte, mais aussi une pratique régulière. Comme un musicien, il s’agit de connaître son instrument pour en mesurer les possibilités, les différents sons. Pour le point G, Deborah Sundhal recommande «vingt minutes de massage deux fois par semaine: un minimum».
Il en est de même avec «le périnée (qui) est vraiment le muscle de l’orgasme», affirme Laure Mourichon, kinésithérapeute et sexologue.

   «On peut le contracter pendant le rapport et faire diffuser l’excitation pour monter par vagues, jusqu’à l’orgasme.»

   Ce muscle mérite donc d’être connu. Or, la plupart des femmes ne le découvrent que pendant un accouchement et lors de la rééducation périnéale. Pour le faire travailler, au service du plaisir, l’urologue Béatrice Cuzin recommande les boules de geisha, moins chères que bien des traitements. Elles coûtent 3,5 euros et sont aussi «très utiles pour stimuler le point G»...

Accepter le plaisir égoïste.

   L’enjeu est de prendre du plaisir. Or, nombre de femmes l’attendent. Corinne Del Aguila-Berthelot pointe «la déresponsabilisation des filles» qui «croient toujours que le Prince charmant va arriver et tout leur apporter».

   Pour certaines, la fusion romantique avec «le mythe de l’orgasme simultané, ce gâchis» (Pierre Desvaux), crée des inhibitions. Pour d’autres, le plaisir de l’homme est une fin en soi, comme en témoigne l’essor de la nymphoplastie: «Le souci des femmes, ce n’est pas leur plaisir, c’est d’abord d’être conformes», déplore Bernard-Jean Paniel (2). L’accès à la jouissance suppose une forme d’égoïsme et aussi de s’affranchir de tabous solidement ancrés et, parfois, cela vient sur le tard:

   « Ma vie de femme a commencé à 50 ans. Je me suis réappropriée ma sexualité qui était jusque-là non seulement calquée sur les désirs et les attentes de l’autre, mais qui était carrément devenue son objet (...). Etre femme, c’est assumer toute sa sensualité, sans que cela vous transforme en putain ou en salope.»

Avec ton partenaire, cause toujours

Savoir également que le coït n’est pas toujours synonyme de plaisir, que le pénis ne peut pas tout, suppose un difficile travail sur soi.

«Les magazines féminins sont les pires pourvoyeurs de complexes, tempête Françoise Simpère. Vous faites l’amour en amazone? Mettez-vous de dos qu’il ne voie pas ballotter vos seins. C’est criminel, des conditionnements pareils!»

… Et un non moins difficile dialogue avec le partenaire. Ainsi, pour qu’une femme jouisse pendant un coït, «le plus efficace, c’est qu’elle se stimule elle-même pendant la pénétration, estime le gynécologue Sylvain Mimoun. Mais là on touche à ce qui est souvent un énorme tabou pour les femmes: la masturbation devant l’autre. Elles ne savent pas le faire, ou même si elles le font, elles ne sentent plus rien.» Sans oublier que l’homme s’en trouvera souvent dévalorisé.

Malheureusement, dans le couple (mais quid des couples lesbiens?), le dialogue est rare alors qu’il est primordial. D’abord parce que l’homme pense généralement tout savoir d’emblée et que la femme lui en fait crédit –orgasme ou non.

Si le corps est libéré, la parole l’est rarement. D’autant plus que le sexe à l’occidentale, dans le noir, se prête mal à de tels échanges. Comme si la sexualité consistait «parfois à se masturber l’un avec l’autre, deux solitudes ensemble qui n’osent pas se regarder –surtout, éteignons les lumières» (3).

Métaphore musicale encore, pour Béatrice Cuzin:
«Apprendre à faire l’amour, c’est comme apprendre à jouer du violon. Il faut vouloir se perfectionner.»
Les silences, les non-dits appauvrissent la vie sexuelle. On s’abstient de parler «pour finir dans une vie tout abstenue».
L’orgasme à 70 ans
Certaines franchissent le pas, osent. C’est sans doute ce qui frappe en refermant le livre: la résolution, voire le courage qui anime ces femmes lorsqu’elles vont voir un médecin, un chirurgien, un gigolo, se rendent dans un club échangiste, tentent le BDSM, ou osent tout simplement assumer leurs désirs.
Car, si le plaisir emprunte des chemins de traverses, plus ou moins tortueux, il n’est jamais donné. Telle a découvert l’orgasme à 30 ans, telle autre à 45 ans, d’autres encore à 65 ans ou 70 ans!
«En Suisse, l’assistance peut concerner aussi les personnes âgées, comme cette dame de 84 ans qui avait envie de sexe et dont les enfants se sont cotisés pour lui offrir les services d’un assistant sexuel.»
Si la sexualité des aînés est souvent cachée (on dit pourtant que dans les maisons de retraite, ça baise à tout-va), c’est à tort. Comme le constate le gynécologue Serge Rozenberg, «une femme qui atteint la ménopause se trouve seulement à la moitié de sa vie sexuelle». La mécanique est moins réactive (une femme de 20 ans a besoin de «15 secondes pour lubrifier complètement son vagin», ménopausée, il lui faudra «3 à 4 minutes») mais le corps éprouve toujours des désirs.
Un livre érudit
Outre les témoignages, le livre relate les dernières découvertes de la science, avec une forme d’érudition, qui confine parfois à l’abstraction pour qui croit tout savoir, à force d’avoir joué au docteur. En fait, on ne sait rien.
«Le clitoris possède une tête, un coude, un tronc, une fourche, deux jambes et deux bulbes.»
Euh… tout ça?
Et la suite est à l’avenant. Les érections féminines? On se gausse.
«Pour être internes, elles n’en sont pas moins glorieuses (...): les tissus érectiles engorgés d’une femme excitée ont le même volume qu’un pénis en érection.»
Hein? Notre virilité en prend un coup et pourtant, on aurait pu s’en douter, puisque «le pénis se retrouve alors engagé dans un conduit entouré de coussins rembourrés».
Et si l’on commence à savoir que le sexe d’une femme est une «pelote de nerfs», (8.000 terminaisons nerveuses, c’est épatant, le gland n’en a pas tant), qui les connaît dans le détail? Ce nerf pelvien, ce nerf hypogastrique, ce nerf vague et ce nerf pudendal qui dessine un voile arachnéen, comme un bas résille, surnommé le voile d’Aphrodite?
Le point G? De la 3D
Tous sans doute ont leur part dans le plaisir féminin mais les études restent rares, lacunaires.  
Ainsi du point G, très médiatisé mais qui reste pour une large part méconnu. Ce n’est d’ailleurs pas un point, explique Helen O’Connell, mais un ensemble formé par le plafond du vagin intérieur (près de l’entrée), le clitoris et l’éponge para-urétrale. Le point G, c’est «une zone 3D (qu’on devrait) appeler unité clito-urétro-vaginale». Et si le point G reste souvent dormant, c’est qu’il est ignoré, à la fois lors des découvertes masturbatoires, et lors des «coïts qui ne visent pas spécifiquement à éveiller cette zone».
L’étudier reste une gageure; Odile Buisson, gynécologue obstétricienne, narre les difficultés rencontrées à la fois pour financer de telles recherches et en obtenir l’autorisation (il faut souscrire une assurance pour étudier un couple faisant l’amour!).
Il a fallu attendre 2009 pour que soit réalisée la première échographie du clitoris. Il n’y a aucune étude scientifique sur le rapport entre la tonicité du périnée et le plaisir. L’orgasme vaginal, déclenché par le nerf vague derrière le col, concernerait 2% des femmes. Il «vient quand on le cherche pas». C’est le mot: on ne cherche pas.

L'invité - Odile BUISSON par YVELINESPREMIERE


La science balbutie, les inconnues demeurent, bien des femmes s’ignorent et ignorent, non seulement leur sexualité mais leur sexe même. Elisa Brune prône la fin de l’analphabétisme sexuel, appelant toute femme à prendre son plaisir en mains, sans jeux de mots et sans complexes.

Jean-Marc Proust

Elisa Brune: La Révolution du plaisir féminin (sexualité et orgasme), Editions Odile Jacob, 21,90 euros

[1] Et si, stimulation du point G oblige, les femmes fontaines se multiplient, il n’y a «aucune réponse scientifiquement démontrée à ce jour» sur l’origine et la nature de cette éjaculation. Certains souhaiteraient qu’il s’agisse d’un liquide noble, c’est-à-dire un liquide prostatique produit par les glandes para-urétrales, lesquelles pourtant ne permettraient qu’une éjaculation de 3 à 4 millilitres. Il s’agit plus sûrement d’urine diluée, non chargée en toxines. Elisa Brune suggère de l’appeler «eau de vessie» pour la poétiser car, malheureusement, en parler ouvertement peut avoir un effet bloquant pour les femmes fontaines, lorsqu’elles ont au contraire besoin de totalement lâcher-prise. Pour le savoir, il faudrait «tester un grand nombre de femmes en pleine activité sexuelle dans des conditions de laboratoire (ce qui) ne tente personne». Retourner à l’article

[2] L’esthétique du sexe de petite fille gagne du terrain? «La fréquence de la chirurgie des lèvres ou “fashion du minou” augmente de 20% par an», estime Bernard-Jean Paniel, qui procède à de nombreuses interventions. L’enjeu est de préserver la fonction sexuelle, en conservant l’intégralité du clitoris et du vestibule. 
[3] Le tantrisme ouvre cette autre question: peut-on rencontrer l’autre par le corps uniquement? La «sexualité sans lien» (la pratique du sexe avec des inconnus) est à l’opposé d’une culture occidentale «qui a compacté ensemble la sexualité, le rapport, le lien, l’amour».
Jean-Marc Proust

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139 18 mai . Quatre vingt quatorze

.  Samedi 18 mai 2024 . 9.20 14° Je ne peux pas dire que ce soit la forme. Je me suis couché hier soir un peu fébrile, un peu fiévreux m'...