Patrick Poivre d'Arvor m'agace, m'énerve, me gonfle.
Lui partout, qui en veut, en redemande, et cette Académie française qui le hante, j'aime pas, j'aime pas ses romans assez mièvres, et ses albums photographiques qu'il concocte avec son frère, ses amours multiples et défaits, sa cabane haut perchée, son espèce de dilettantisme, sa feinte humilité en mocassins vernis ...
Mais ne vais-je pas me réconcilier avec lui. Depuis quelque temps par le fait du zapping je tombe à 20 heures sur France 5 sur l'émission " Une maison, un écrivain " , " sur une idée originale de Patrick Poivre d'Arvor."
Ce lundi soir onze juin j'ai eu ma larme.
La maison, la chambre de Marcel Proust et sa mort étaient évoquées de manière intelligente, sobre, colorée, avec la contribution de Jean Cocteau et de Céleste Albaret la gouvernante de Proust qui l'accompagna jusqu'à son dernier souffle...
Emission bien fichue, bien tournée, bien commentée, concisément et subtilement documentée, jolies lectures avec de belles dictions, ce soir Robin Renucci.
Vais-je un soir crier Patriiiiiiiiiiick !
Très beau travail, une maison, un écrivain... j'achèeeeeete !
Mais je suis un peu déçu, la madeleine n'était en réalité qu'une biscotte ! Et pourtant :
" Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray, quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul.
Référence : A la recherche du temps perdu. Du côté de chez Swann. Combray, II. Marcel Proust - Quarto Gallimard p 46.
Je veux que la réalité plutôt que la biscotte de la Cage aux folles soit la madeleine ...
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