JEUNESSE. Anorexie

Jeudi 12 novembre 2015 13.30

Pour moi manger c'est honteux

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Ce texte que j'ai piqué sur Tumblr ;

 " Depuis mes 13-14 ans j'ai un énorme problème de nourriture. Pour moi, manger c'est honteux.

   Alors je préviens, j'fais pas une propagande pour ne plus se nourrir. Loin de là. J'suis juste complètement paumée. J'veux pas manger. Je ne peux pas manger. Quand je mange je me sens conne, faible, grosse et tellement pathétique. Je peux pas manger. J'vais grossir si j'mange. Ça me rend triste.

   Mais j'aime la bouffe. Putain les pâtes au ketshup c'est toute ma vie. Mais si j'mange j'vais vomir. J'vais faire du sport. Compter jusqu'à 100 avant d'avaler. Ça va me prendre la tête. Alors je mange pas. Je dois pas manger.

   Manger c'est pour les personnes minces, ou alors pour celles qui savent se contrôler. J'peux pas manger. J'ai déjà mangé un bout de banane aujourd'hui. J'peux pas. J'peux pas. J'peux pas ! J'peux pas je vais grossir je le sais. J'suis qu'un truc qui gonfle, tout le temps. J'suis horrible. J'dois pas manger. "

     Que dire ... Je sais, tant de choses ...

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11 novembre

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Samedi 11 novembre 2023

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16.54 11°

Mercredi 11 novembre 2015 14.04

     Bah tiens, je vénère nos Poilus, j'ai trop lu leurs histoires, leurs sacrifices ... vous êtes dans mon coeur je vous pleure pour ceux qui ne savent même pas qui vous avez été, quelle cause vous défendiez et dans quelles conditions vous combattiez vous les chairs à canon d'alors ...

    Et moi bien confortable entre mes murs ... et la vie qui suit son court car la terre tourne elle tourne ... et Bougrain-Dubourg qui fait du zèle .. moi aussi j'aime bien les petits pinsons  qui volent je n'en ai jamais goûté il faudra bien un jour ... 

     Y' tant d'autres pinsons à fouetter en ce bas monde et d'abord en France à commencer par les sdf, les mal logés, ceux qui ont encore faim, toujours froid, sans sanitaires, ni eau courante ... Alors hein les pinsons du pathétique Bougrain.. C'est un brave mais un illuminé aussi ..

     Pas comme le curé de Plestin-Les-Grèves en Bretagne qui a flanqué par terre une statue du XIX ème de style Saint-sulpicien dans son église devant les membres de la commission d'Art sacré du Diocèse et en s'écriant presque rigolard ( le vin de messe ? ) : " Seigneur, ça en fera une de moins ! "

     Il a expliqué avoir voulu vérifier si la statue était scellée au mur, mais en la poussant un peu trop fort. " Ce n'était pas volontaire, ce n'était pas un geste délibéré pour choquer ", a plaidé le père Le Roy, soulignant la dureté de ses conditions de travail : " Dans le ministère qui est le nôtre, on est sollicités de toute part. On n'est pas beaucoup de prêtres, il y a une certaine fatigue, de l'énervement, du stress. Ça s'est un peu cristallisé à ce moment-là ", a-t-il admis. Il a en outre présenté ses excuses, de vive voix et par courriel, aux personnes qui avaient assisté à la scène.

     Les membres de la commission d'Art sacré sont de gros rapporteurs à quatre chandelles et l'évêque a convoqué le pauvre curé.

     Ce que personne ne sait c'est que le Seigneur a bien ri et à soufflé au père Le Roy, le bon curé ; " T'inquiète vieux je suis bien d'accord avec toi, ça en fait une de moins ! "

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10 novembre

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Mardi 10 novembre 2015 11.11

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Je l'énerve, Elle, parce que dit-elle je ne fais rien à la maison ! certes Elle travaille toujours, les courses, le ménage, le lavage, le repassage, j'aide un peu pourtant ... Elle en a ras-le-bol de moi mais moi aussi d'Elle, mais que faire à nos âges, y'en a qui se suicident ...

   Je sais bien qu'il y a des petits vieux qui vont quand même bras dessus, bras dessous nous n'en sommes pas et c'est dommage ...

    Je l'énerve Elle et je n'ai pas fini de l'énerver ça occupe mes journées et ça me divertit.

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Mémoires

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J'avais quinze ans

 Mon premier manuscrit, une histoire d'espionnage, écrite sur des feuilles de cahier ordinaire grands carreaux, avec un crayon à bille bic encre rouge je l'ai écrite j'avais quinze ans, et c'est ma mère j'en suis convaincu qui l'a découvert et déchiré. La conne !

   Désolé maman mais tu le mérites.

   Pourtant il n'y avait pas de sexe dedans à l'époque le sexe on n'y pensait même pas et nous avions quinze ans.

     Enfin j'avais dix-sept, dix-huit ans quand je fus toqué de poésie et je recopiai sur des espèces de fiches les plus beaux poèmes que je découvrais dans mes "Lagarde et Michard " les livres de français d'alors. 

    Et je les apprenais par coeur, cinquante-quatre ans après je peux chaque jour en décliner un qui me tient compagnie dans la rue, dans une salle d'attente, sur un lit d'hôpital, quand je souffre, quand je m'ennuie ou je cafarde ... 

   J'avais quinze ans ou dix-sept dix-huit ans ...

   Et par chance aujourd'hui cinquante-quatre ans après mon urne contient encore quelque sublime liqueur.

Extrait Mémoires

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GUERRE. Le Porte- Avion

Jeudi 5 novembre 2015

    Notre petit président normal qui semble toujours sorti d'une bande dessinée, ne se sent plus dans ses uniformes d'ordonnateur des Pompes funèbres nationales ou de de maréchal de France, et mobilise le Charles-De-Gaulle, oh ! oh ! en espérant que Daesh ne lui envoie pas un Airbus a 380 Suicide ...

     Mais bon j'ai déjà assez à faire avec le deuil de ma prostate pour ne pas sembler vouloir résoudre à mon modeste échelon les équations de la nation française déjà que la ministre du travail ne sait pas répondre à des questions de cours sur les CDD ..

     Oui donc ma prostate, eh bien ce matin j'ai marché et couru et ça va - mais la semaine dernière  j'ai couru aussi, ça allait, et trois jours après je retournais d'urgence en clinique -  restent à perdre des kilogrammes comme Evelyne Thomas qui refait de la télé ...  elle est sacrément grosse et vraiment mal fagoté cette ancienne diplômée de sciences po et de droit international, quel gâchis ! 

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Un sucre dans mon café

Un sucre dans mon café

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Mardi 27 octobre 2015 9.O6

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Aragon, Texte dadaïste 

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   Le lundi 27 décembre 1920 à 9 heures 3/4, Brasserie Excelsior, ayant remué le sucre au fond de mon café noir, j'ai décrété que j'étais un imbécile.

    Après avoir pesé le pour et le contre, j'ai décidé de n'en parler à personne.

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    Moi j'ai  décrété que j'étais un vieux con, mais ce constat s'imposait depuis longtemps sans décret. Et je le concède à ceux qui ont l'élégance de me le dire au prétexte que la pleine franchise n'est pas ridicule et qu'elle leur est un acte libératoire de leur chétive et médiocre personne ...

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26 octobre

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26 octobre 2015

Tiens je devrais écrire un roman, je l'intitulerais ; " Troisièmes âges " je m'y raconterais et les tribulations de mes amis ii et ie .. ce pourrait être drôle ...

    Je poursuis avec Paul, il m'est arrivé d'échanger avec sa femme en sortant de la boulangerie.

   Quand elle est  trop malheureuse et qu'elle veut encore y croire, dans un sursaut de survie conjugale, son épouse Joséphine se fait tendre et l'appelle " mon Paul ", sans conviction.

   Paul la tracasse, il traverse une mauvaise passe me dit-elle. Il est toujours fourré sur son ordinateur.

   Les démons de midi ou plutôt ceux de la mauvaise vieillesse, celle qui cultive l'oisiveté du vide, et les remugles d'une vie frustrée, l'assaillent, le fouaillent, le soumettent. L'autre jour il me racontait une vidéo vue sur TubaSex intitulée : " Une asiate abusée par plusieurs hommes ", en fait quatre hommes très doux caressent une asiatique, et ça ne dure que quatre minutes du soft. 

   Et voici que depuis deux semaines Paul non seulement erre sur Youporn, Redtube et autres mais a découvert les " Chatroulette. " et il dit s'être retrouvé nez à nez ou sexe à sexe avec des pervers du monde entier, cliquant si le visage ou une queue ne vous conviennent pas. Il est tombé sur un jeune arabe qui lui parlait anglais et ils se sont exhibés lui et Paul se masturbant jusqu'à ce que l'arabe éjacule de manière sublime sous ses yeux.

     J'étais tellement stupéfié de l'histoire que je n'ai pas osé la lui faire répéter, lui Paul se masturbant crûment en live ....!!!

  Paul découvre et aime ces aventures underground. Il éprouve même de belles émotions. Il se dit que personne ne le croirait. Tout à fait d'accord Paul ...

                                               µµµ

300 26 Octobre. Paul Bédochet

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Lundi 26 octobre 2015 13.11

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     Paul Bédochet et Jean-Gilbert Cramoiseau étions camarades de Lycée à Rennes au Lycée Sévigné, et nous voici en nos crépuscules respectifs après avoir vécu nous retrouvant retraités dans cette belle ville chère au ministre de la Défense.

     Puisque j'évoquais les amours libertines de Bédochet ce matin autant le situer dans son contexte, Sa femme se prénomme Joséphine, Elle a soixante sept ans, elle fait les courses, le ménage, le lavage, le repassage, la cuisine et regarde la télévision dix heures par jour. Lui, il ne fait rien. Rien selon elle. 

   Bédochet a soixante dix ans, et passe beaucoup de temps sur le web, ouvre et ferme des blogs, fornique sur les chatroulettes et sur skype, va chercher le pain.       

    Sa femme qui est très fière de porter le même  prénom que la première femme de Napoléon 1er - Elle ne sait pas que le vrai prénom de Joséphine ainsi surnommée par l'auguste époux est Marie-Josèphe Rose - souffre de la thyroïde, du ventre, de la colonne vertébrale.  Elle a des circonstances atténuantes. 

    Il dit qu'ils vivent entre eux désormais comme s'ils partageaient une colocation. Une coloc.

     Paul Bédochet a trois maîtresses, Cadet Roussel avait bien trois maisons qui n'avaient ni poutres ni chevrons, trois maîtresses. Virtuelles. Que des mots. Que des mails. Des mots qui ne veulent rien dire, des mots qui mentent mais auxquels ils veulent croire. Mais des mots qui véhiculent des émotions. 

   Sacré Bédochet ...

...

Caroline Dublanche, l' accoucheuse des nuits

Jeudi 22 octobre 2015  10.26

       ... L'automne est plein de mains coupées, non, non ce sont des feuilles mortes, si, si ce sont les mains de mes amantes d'antan châtiées d'avoir voulu goûter à d'autres sceptres que le mien, elles sont dans leurs bocaux étiquetés nageant dans le formol, rangés ...

       Je me suis relevé ce matin aussi fatigué que je l'étais en me couchant hier... ( ceci explique peut-être cela )

   Je me couche et écoute sur les coups de vingt-trois heures sur Europe 1, une dénommée Caroline Dublanche qui échange avec des âmes perdues qui sur l'antenne ouvrent leur coeur et livre leurs souffrances espérant un susurrement guérisseur...

      Mais cette prétendue psychologue devenue animatrice de radio est nulle. Elle ressasse, ne sait pas orienter, s'écoute parler, se cherche, improvise, se la joue ...

              Mais je lis qu'un auditeur s'est bien payé sa tête ;

   - J'ai un problème, j'ai un problème de logement parce qu'il me manque des chaises....

  - Des chaises ? Si ce n'est que des chaises, on peut en trouver. Combien, il vous manque de chaises ? , lui demande la Dublanche.

 - Il m'en manque au moins une, se désole Christophe.

   Caroline Dublanche se met alors à rire nerveusement :

 - Ecoutez, une chaise ça peut se trouver quand même ! Pourquoi vous avez la table et pas les chaises autour ?.

  - Bah j'en ai deux achetées chez Monsieur But mais il m'en manque une, explique l'autre toujours aussi accablé par sa situation personnelle, avant d'ajouter qu'il n'avait pu acheter la troisième en raison de ses faibles revenus.

  -  Vous jouez à quoi ? s'interroge soudain la Dublanche.

  - Tu t'appelles comment ? ,  fait l'autre.

     Alors la Dublanche ;

 - On va vous laisser résoudre ce problème parce que, là, franchement, je ne peux rien pour vous ! Désolée, conclut-elle avant d'envoyer un jingle et de passer à autre chose.

                                                             µ

       C'était mon amie, mon histoire du jour dont il faut meubler les heures, et mes neurones ne chôment pas j'éternue que me souhaitez-vous, et puis pour vous un brin de Jules Laforgue ;

   Je ne vous aime pas, non, je n'aime personne,

   L'art, le Spleen, la douleur sont mes seules amours,

   Puis, mon coeur est trop vieux pour fleurir comme aux jours

   Où vous eussiez été mon unique madone ...



                                           µµµ

Une histoire d'oiseaux

Dimanche 25 octobre 2015 19.32

     Encore un dimanche à la casserole, dommage qu'encore à Marseille de jeunes garçons se soient fait trouer dans un contexte de drogue à priori, mais ça ne finira jamais, tant que l'on exploitera par le monde des champs de cannabis et autres, tant que l'on fabriquera des armements il y aura des guerres ... Alors à quoi bon pleurer ...

      Et puis maintenant on peut même être addict au fromage !

     Il ne s’agit pas vraiment d’une surprise tant ceux qui aiment le fromage ne peuvent tout simplement pas résister à l’envie de finir le morceau ou pire le plateau devant leurs yeux. 

   Il s’agit d’une addiction qui parfois tourne à l’obsession. Il suffit de constater la déception quand à la fin du repas... il n’y a pas de fromage. 
  Selon une étude récente de l’Université du Michigan, l’addiction au fromage est une réalité comparable à celle aux drogues, au tabac, à l’alcool. 

   Seule différence, elle est moins nocive, même si elle ne fait pas du bien à notre système cardio-vasculaire.

    Et tant que l'on ne philosophera pas sur l' Actenoides bougainvillei excelsus alias le martin-chasseur à moustaches, aussi baptisé mbarikuku à cause de son chant caractéristiques, par les habitants de la forêt de Guadalcanal dans les îles Salomon, les Uluna-Sutahuri l'on pourra continuer à désespérer du monde ... 

       Les Wallabies d'Australie et les Pumas d'Argentine m'auront fait passer un bon moment et à l'échelon de la santé pour une fois la journée aura été correcte.

                                                   µµµ

25 octobre

Dimanche 25 octobre 2015 11.05

Un peu de poésie dans ce monde de prime ...

...
   Ô laissez-vous aimer ! .. ce n'est pas un retour,

   Ce n'est pas un aveu que mon ardeur réclame ;

   Ce n'est pas de verser mon âme dans votre âme ;


   Ce n'est pas d'enlacer en mes bras le contour,

   De ces bras, de ce sein ; d'embraser de ma flamme

   Ces lèvres de corail si fraîches, non madame,

   Mon feu  pour vous est pur , aussi pur que le jour.


   Mais seulement, ce soir, vous parler à la fête,

   Et tout bas, bien longtemps, vers vous penchant la tête

  Murmurer de ces riens qui vous savent charmer.

[ ...   ]

Sainte-Beuve
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3 février

Mardi 3 février 2015

14.06

Toujours Julien Green ; " S'occuper de religion, en France, c'est comme si l'on avait une maladie fâcheuse aux yeux de la plupart.

    Tomber en religion, quelle déchéance. "

    Puis encore ; 

    " Mon Dieu, quelle croix étrange que la chair ! "

Et Pierre Mac Orlan ;

 " - Regardez ici ... J'ai buté dedans sans le voir !

Gilieth aperçut, toute noire sur la neige, une chose décharnée et sans tête, le corps de Mulot atrocement torturé par les Riffains. 

   On retrouva sa tête aux cheveux roux, à moitié écrasée un peu plus loin. Le corps avait été comme dépecé. Les fémurs et les tibias étaient à nu. 

    Les sept légionnaires, groupés autour du cadavre découvert par Palma, contemplaient, muets d'horreur, la dépouille de leur camarade . "

- La Bandera - Pierre Mac Orlan -

31 janvier

Samedi 31 janvier 2015

8.12

    Je lis que monsieur Eric Ollivier écrivain - qui m'est complètement inconnu - auteur d'une trentaine de livres ( ! ) dont " Les Godelureaux " ( Ah bon ! ) mais surtout - j'éternue, j'ai pris froid en allant à pied faire le marché - secrétaire de François Mauriac, est mort. A 88 ans . Bel âge. Mais d'un cancer des intestins. Jacques Chancel est mort aussi d'un cancer. Et Noiret, et ...

   Autrement dit le grand et bel âge ne nous exonère pas de l'attaque d'un commando dormant qui soudain jaillit et nous mène à une agonie dernière... 

   Moi qui m'amusais à imaginer qu'au delà d'un certain seuil la mort ne pouvait que nous convier à une fin doucereuse, encore une illusion ...

      Tiens ça me donne le mourrons.

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30 janvier

Vendredi 30 janvier 2015

18.00

     Claqué, je suis claqué, j' ai longuement somnolé, et mes jambes ont constitué un long moment le sofa du chat. J'ai froid. 

   Je crois que Marcel Aymé et Paul Guimard ont été un peu fâchés que je les ramenasse aux mornes rayons de la Bibliothèque municipale, j'en ai rapporté un livre de nouvelles japonaise. 

     Il a raison Nizon observant avec d'autres que les personnages inventés par les écrivains survivent plus éternellement que ceux qui reflètent le moi autobiographique de l'auteur.  Alceste Paumier a ses chances. Et comme Nizon je me dis que j'aurais dû tendre ma vie, la plier bien plus impitoyablement à mon écriture .. 

    Nizon encore , il a alors quarante neuf ans ; " Mais où est la vie ? N'est-elle pas aussi dans le travail, c'est à dire dans la non-vie, la création à domicile, dans la prison de ma chambre ?

    Mais comme dirait Molière ; Tranchez-moi votre discours d'un apophtegme à la draconnienne !

    Je tranche, je lève les doigts ... Ah les doigts ! disserter sur les doigts, la magie des doigs, la caresse des doigts, d'un doigt ... Paumier allons, reprenez-vous ! 

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030. 30 janvier

Vendredi 30 janvier 2015

10.22 7°2

       Il pleut. Un verre d'eau chaude citronnée avec un zeste de miel. Oh mais il pleut bien moi qui voulait aller faire mon Loto et acheter le tv magazine ...

      Mais entre deux giboulées, une grand éclat de soleil, comme un grand sourire qui dilate le coeur, bon on s'en fout et j'écoute Antoine Blondin qui a quarante ans écrit ; " Ce que j'ai fait de ma vie ? j'espère faire mieux la prochaine fois ! " mais son contexte était, adolescent et jeune adulte, un contexte de guerre ... 

     Faire mieux la prochaine fois ... Quelle prochaine fois ! 

         Dans mon testament ou dans mes propos testamentaires je demanderais à mes proches, on a toujours des p'tits proches chez soi, de détruire tous mes écrits, tous mes blogs mais qui eux resteront sur la Toile, je sais, j'aurais ainsi registre papier coulé de l'encre à l'infini, saigné mes neurones, commis des sommes de conneries, dilapidé des jours et des mois, des années en vanités pathétiques ... j'arrête ..

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Week-End

Vendredi 30 janvier 2015

   7.20 4°2

       Une brume de fatigue. Je n'ai pas dû m'endormir avant deux heures ce matin. 

   Le final de Break Bad m'a déçu. Et voici le week-end et ses giboulées et son froid annoncés. Des envie de lectures Molièresques ce sera toujours mieux que des errances glauques sur le Web, mais  encore de Julien Green, et d'Albert Cohen avec sa Belle du Seigneur.

     En espérant que l'actualité, la vanne de tel ou telle, viennent divertir de manière originale le profil de ce week-end classique mais qui clôt Janvier et ouvre février.

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Enigme. Des Bougies ? ! - 4 -

29 janvier 2015

14.12 10°3

      Excusez-moi je m'étais absenté, je me shootais aux amphets de Breaking Bad. Il pleut.

   Et ce matin pas de messages non plus concernant mon colis de bougies que je brûle d'aller décompter pour connaître le nombre de jours qui me restent à vivre si j'en crois le message qui m'a été adressé mardi dernier, avant-hier ; 

   " Ouvrez bien vos sachets de bougies, dénombrez-les. Le nombre de bougies que vous aurez ainsi décompté correspondra au nombre de jours que vous aurez à vivre ou si vous préfèrez qu'il vous restera à vivre. "

     Dans quelle série suis-je ? New-York section criminelle ? Chicago Police Department ? les Experts ? Castle ? le Mentalist ? Que sais-je et je n'en connais aucune ...

    Où suis-je dans le fantastique et dans une histoire extraordinaires à la Edgar Poë ...

    Quand je pense qu'il suffirait là, que je lâche tout, descende à la cave où j'ai planqué le colis, que je sorte les lots de bougies, que je déchire les sachets, les ouvre et compte les bougies et si j'en crois la puissance maléfique qui me signifie ma damnation, en déduise le reste de mon existence  ... 

    Brrrrrrrrrr ...

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Francis Huster. Francis Huster où les amours d'un vieux beau

Vendredi 29 janvier 2015

20.11 8°2

   Dans le Paris Match de cette semaine, Francis Huster, 67 ans, présente aux Français sa nouvelle compagne, Gaia Weiss, 23 ans, une jeune actrice que l'on a notamment aperçue dans la série Vikings.

   Six pages sur papier glacé où l'on voit le couple complice, dégustant un gâteau les yeux dans les yeux, se promenant sous la bruine, prenant le thé sur un sofa douillet, savourant un bonheur parfait. " L'amour n'a pas d'âge ", titre Match 

   " J'ai eu coup de foudre pour Gaia Weiss à la première minute où je l'ai vue, même si elle pouvait largement être ma fille ! Je lui trouvais à la fois la beauté de Grace Kelly, l'étoffe de Sharon Stone et ce côté british drôle et insolent issu de son éducation." Avant de poursuivre, enflammé : "Comment ne pas tomber fou amoureux d'elle ? Un soleil m'envahissait le coeur. Un sourire d'enfant, un regard de tendresse, trois mots sur Shakespeare et j'étais cuit. "

   Et de conclure : " Un ange que j'aime a sauvé ma vie, dit-il. Gaia m'a révélé à moi-même, n'hésitant pas à me dire mes quatre vérités en pleine figure. Elle a réussi à faire de moi un mec bien, le vrai Francis, j'espère."

   Gaia rectifiait le tir sur son compte Twitter :

   " Chers amis lecteurs de Paris Match. Fran­cis et moi ne sommes pas en couple, merci pour vos voeux ! "

   Aïe !

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source ; Le Point.fr

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On the Roads

Vendredi 29 janvier 2015

18.04  9°1

   Bon les jours allongent. 

         Il faudrait que je relise Don Juan de Molière mais mille autres livres m'attendent qui s'abîment dans l' humidité prédatrice et lamentable d'une cace; Faut-il encore que les jours et la sérénité me soient concédés à cette fin de cheminement qui ne vaut pas moins que n'importe quel pélerinage ou chemin de Compostelle voire que la traversée du Nevada, la piste Mohawk ou la Route 66 qui court de Chicago à Los Angeles.

     Certes je ne suis pas Jack Kerouac, Sylvain Tesson ou Henry de Monfreid, mais enfin on peut rêver ... Merci mesdames et messieurs les mots qui me permettent d'y croire ...

     Et d'ailleurs je ne suis pas convaincu que les cousins qui sont partis arnaquer les marocains pendant deux mois avec leur camping-car partagent des bonheurs, certes singuliers, mais analogues au mien. Mais quoiqu'il en soit je n'ai pas à juger de la qualité du bonheur des autres selon Paumier, c'est malséant, inconvenant.

    D'ailleurs qu'est-ce que le bonheur

   A chacun son bonheur ou ce qu'il croit comme tel.. 

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Amour toujours,

Jeudi 29 janvier 2015

10.39

      Que je regrette l'époque où j'écrivais des lettres d'amour, que je regrette l'époque où je guettais tout en les appréhendant les retours, les réponses, où je lisais et relisais, décryptais le moindre mot, m'aime t-elle, ne veut-elle pas me signifier qu'elle ne m'aime pas ...

    Et je continue de penser bien que cela participe d'une vaste inanité générée par une forme de dégénérescence sénile, qu'une correspondance même virtuelle mais confiante, suivie et fidèle peut encore sécréter une forme de bel amour tendre ou à défaut une belle relation simple et constante ...

     Il pleut ... J'ai couru dans la boue sous la pluie, c'était bien.

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Un verre de Sherry

Mardi 27 janvier 2015

   " J'ai toujours aimé boire du sherry dit ce personnage du roman de Murakami " 1Q84 ", qui poursuit ; " Après quelques gorgées, je m'allonge et je m'endors. Sans même m'en apercevoir. J'aimerais mourir ainsi. Un après midi d'été, je m'allongerais sur le canapé, je m'endormirais sans même m'en rendre compte, mais je ne me relèverais pas."

       J'aimerais aussi, oui je boirais un verre de sherry, je m'allongerais sur le canapé, ou me glisserais sous mon drap, une couette, dans des bras - oh mais je rêve - un jour, une nuit d'été, d'hiver, de printemps, ou d'automne, mais qu' importe ... .

       Mais m'ôter de la vie tel ce bon nageur qui se pâme dans l'onde, sillonnant gaiement l'immensité profonde avec l' indicible et mâle volupté d'une fin conquérante ....    

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026 26 Janvier. Un roman de moeurs

Lundi 26 Janvier 2015

14.30

     Il n'est pas exclu que je me décide à republier ici dans les prochains jours un roman que j'ai écrit en 2011 et dont voici la préface ;

   Cette version a été envoyée par mail sous le titre : " Jessie, ou un Eté deux mille onze ", le lundi 19 Août 2013 à la fondation Bouygues, en police de caractère New Roman 12, comme étant la version de référence .

20/08/2013

Mais ce roman ne fut pas retenu.

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JESSIE

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NOTE de PRESENTATION.

   Réfléchissant sur l'art romanesque, Claude Roy écrit « ...ce que ces histoires imaginaires nous donnent peut-être, c'est la véritable histoire de la vie réelle, l'histoire que n'ont jamais écrite les historiens ».

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   JESSIE, n'est pas malgré ce que la lecture d'une part des premières lignes, d'autre part de nombre de pages pourraient laisser accroire, ce roman n'est ni un roman érotique, ni un roman pornographique mais est un véritable roman de moeurs contemporaines traversant tous les thèmes de société actuels.

     Cette fiction, ce roman est l'histoire de la vie réelle de trois personnages principaux pétris d'espoir, espérant, désespérant, convoquant pêle-mêle, l'amour, le sexe, Dieu et le Diable, se cognant aux murs de leurs doutes, de leurs vices, de leur idéal.

   Aucun des thèmes développés n'a été prémédité, chaque personnage a induit le sien.

   L'origine de ce roman ? la nécessité d'écrire une fiction. L'idée et la trame de ce roman ? L'auteur prit un jour, un mois de juin deux mille onze, un petit cahier d'écolier à grand carreaux de quatre vingt seize pages, prit sa plume et la laissa courir.

   L'histoire ? Une jeune étudiante tout en poursuivant ses études fornique avec des vieux pour arrondir ses fins de mois tout en étant fiancé avec un jeune ingénieur.

   La famille de celui-ci est une famille de fonctionnaires territoriaux, la famille de celle-là est une famille d'anciens communistes.

   Le jeune ingénieur craque un jour et veut faire un break, la fille le met à la porte en se vengeant de la rupture dont elle n'a pas eu l'initiative en couchant avec le père.

    S'entremêlent d'autres épisodes.

   Histoire hard, violente, tragique.

                                                                                                  µµµ

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Inciviltés. Une petite connasse incivile

Lundi 26 janvier 2015

9.06

" Une jeune connasse a stationné sa peugeot juste devant l'entrée sur le trottoir. Je vais essayer de ne pas la louper. " notais-je hier.

   Ce matin je la guettais mais elle a failli m'échapper, il a suffit d'un millième de secondes pour qu'aussi souple qu'une chatte, tapie, féline et rapide elle passe devant ma fenêtre alors que je lisais dans Marcel Aymé la phrase ; " Je vous laisserais voir jusqu'à mes jarretelles " et s'installe à  son volant.  

     J'ai couru, enfilé ma paire de souliers sans lacets, suis sorti, ai frappé à sa vitre, elle ma regardé, a démarré, a filé en me faisant un doigt d'honneur...

   Petite garce brune, la guerre est déclarée ...

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Virginie Despentes. Virginie Vide-grenier

Lundi 26 janvier 2015

6.47

     Nuit noire, et quelle sera la couleur de cette semaine ... et qu'importe ... 

       Et moi et moi et moi, mais d'abord Virginie Despentes qui sort " Vernon Subutex 1 "

   Le thème du livre, c’est la disparition d’un monde. " J’imagine que c’est une impression qui frappe tous ceux qui dépassent la quarantaine, et qui s’accompagne d’une sensation de lose. "

    Extrait très aléatoire, et réducteur du roman piqué comme ça au petit bonheur la chance ...

   " Vernon peut ouvrir les fenêtres, se parfumer. Cette odeur marque son territoire. L’un dans l’autre, il drague des filles sur Internet et leur pose des lapins quand elles lui donnent un rendez-vous.

     Vernon connaît les femmes, il les a beaucoup pratiquées. Cette ville regorge de paumées prêtes à faire son ménage et se mettre à quatre pattes pour lui prodiguer de longues fellations, censées lui remonter le moral. Mais il a passé l’âge d’imaginer que tout ça vient sans son lot d’exigences en retour.

     Ce n’est pas parce qu’une fille est vieille et moche qu’elle est moins chiante et exigeante qu’une bombasse de vingt ans. Ce qui caractérise les femmes, c’est qu’elles peuvent faire profil bas pendant des mois avant d’annoncer la couleur. Il se méfie du genre de meuf qu’il pourrait attirer. "

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     Madame Despentes a quarante-cinq ans, madame ne boit plus, madame s'écoute parler, madame dit qu'elle fume encore des joints mais " j’essaye de ne pas fumer tous les jours, parce que ça me donne des trous de mémoire.» 

   

   Madame comme Amélie Nothomb et quelques autres n'existe que par son nom que lui donna un jour une notoriété fondée sur un roman que l'on crût de la dernière mode ...

     Elle dit encore, vivant à Belleville, quartier « total bobo ». « Ça va faire chier mes amis que je dise ça, mais c’est vrai. On est tous là, entre nous, on est très bien. C’est juste assez craignos pour que le bobo soit content, qu’il se sente un peu au contact du réel. »

      Dans l'absolu une loseuse dont on retrouve déjà les livres dans les vide-greniers

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Infanticides

Dimanche 25 janvier 2015

18.19

      Vu sur M6 - 66 minutes - cette femme qui sera jugée pour infanticides, huit enfants morts à leur naissance et cette présidente d'association prude, cul pincé, à col rose qui se porte parie civile ; " Ils avaient le droit de vivre ces enfants ! "

   Oui madame la bien pensante, mais les foetus aussi ont le droit de vivre ...

   Deux poids deux mesures, une maman seule, apeurée par ses grossesses, paumée, désespérée, et d'autres en détresse certes mais aidées, accompagnées autorisées à ôter la vie ...

      La vie naissant à sa conception, mais si ...

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025. 25 Janvier Paumier. Dieu toujours

Dimanche 25 janvier 2015

12.02

      Hormis la catégorie Nouveau Roman, le roman induit une chronologie. L'auteur ne peut se permettre de promener le lecteur dans un labyrinthe d'allers et retours. Le " Journal " lui est par nature subjectif et le temps, l'humeur, le moment, induisent l'histoire, assurent le profil de l'écriture, autorisent les passages du coq à l'âne sans transition ...

      Je pense au mail, aux mails de Paul D ***, et à ses adieux malheureux, nous avons quelques points communs... Et Dieu nous tourmente...

   Mais Dieu ! si nous avions la certitude qu'il existe le monde serait-il déjà un purgatoire ? Serais-je un sage, ne commettant tout au plus que des péchés véniels. Si nous avions la certitude que Dieu existe nous lui imaginerions peut-être un visage, nous lui saurions une organisation, nous nourririons des appréhensions, des prudences, il y aurait moins de jalousies, de  méchancetés, de guerres .....

      Mais il m'empêcherait de vivre, d'être ludique, espiègle, transgressif, aimant les voluptés ... je porterais le silice, me flagellerais jusqu'au sang dès que j'aurais gravement péché ...

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Incivilités. Une Incivile petite connasse

Dimanche 25 janvier 2015

10.54

     Il y a du roman dans les livres de Roland Barthes dit l'essayiste et écrivain, professeur de littérature française contemporaine Eric Marty, et moi je dis il y a du roman dans le prétendu journal d'Alceste Paumier.

     Ce qui n'est pas du roman c'est que je n'ai pas encore gagné au Loto, je ne gagne jamais au Loto mais j'y crois toujours . Onze heures sonnent à la Chapelle du bout de la rue. Une jeune connasse a stationné sa peugeot juste devant l'entrée sur le trottoir. Je vais essayer de ne pas la louper.

     Je pisserai dans un violon mais qu'importe.

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Paul D *** Adieux

Dimanche 25 janvier 2015

8.34

   Paul D *** mon ex, enfin mon ex voisin d'en face, qui a déménagé pour une autre ville et qui a cinq enfants désormais majeurs, conçus avec une ex religieuse, et qui entretient des relations épistolaires avec trois ex maîtresses et qui aujourd'hui retraité mais plus jeune que moi est taraudé par les plaisirs de la chair, m'envoie un mail : 

   " Mon ami, je crois que j'ai fait une erreur. Je vous communique un mail que j'ai adressé à chacune de mes maîtresses dans un moment d'impulsion piétale ;

    " Chère vous,

   J'ai cru vous aimer. Enfin nous avons joué à feindre de nous aimer. Aujourd'hui je romps. Je romps. Plus de mails, plus rien Adieu. Et pour vous dissuader j'en rajoute. Imaginez-moi nu sur la balance, corps tombant, mou, blet, et blanc. Séduction hier, répulsion aujourd'hui. Et puis pardonnez-moi mais acouphènes, accident isthémique transitoire, déchirures musculaires, suspicions sur la prostate, succession de petits avatars puants, adieu femme chérie, je vous libère ... "

   Je suis jaloux, il écrit bien, mais je n'envie pas sa fin de parcours sentimental fût-elle la résultante d'infidélités, et puis qu'a t-il à se mortifier, à s'humilier, à amener ces femmes  dans son intimité masculine et dérangeante ... Quelle brutalité douloureuse et indélicate au demeurant.

     Paul ! il convenait de vous taire ou de dire simplement ; " Au revoir ! " Nous y crûmes ... Et même nous nous sommes étreints ... ", mais ça j'extrapole, Paul *** ne me l'a jamais dit explicitement ..

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021. 21 Janvier. Paul D. Paul D *** et la femme adultère ...

Mercredi 21 janvier 2015

7.11

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       C'est bien de tenir son journal même si l'on y greffe quelques ingrédients apocryphes ou fictionnels. Et lorsque soi-même on le relit plus tard l'on ne sait plus ou est la vérité. Ai-je vécu cet épisode réellement, est-ce que est-ce que ...

     Mais j'ai la nostalgie de l'époque pas si lointaine durant laquelle et avec un succès certes infime mais appréciable j'avais en retour quelques doux échos mais je n'ai plus l'âge de m'y exposer de nouveau, j'ai la nostalgie de l'époque où je commettais des " Lettres à madame ***  " .

     J'étais alors inspiré, je m'exposais, je suggérais, j'invitais ... aujourd'hui je ne m'y risque plus, j'essaie de vivre la vie de couple qui devient difficile, les rugosités des caractères, les avatars de santé de chacun s'amplifient et râpent les peaux de l'âme, le sexe devient obsolescent, et pourtant ... j'aimerais encore ... un jour une dernière étreinte, alors parfois, souvent j'erre sur les sites pornographiques, femmes, hommes avec des plaisirs nouveaux furtifs, éphémères sans suite, mais qui instillent de belles émotions, la perversion a ses bonheurs  ...  je suis un homme c'est naturel en somme ..

     Et je ne dis et je ne dirai pas tout à Paul D ***. 

    Est-ce digne, n'est-ce pas digne, mais est-ce ça le bonne question   ... moi Paumier je suis la femme adultère, que celui qui ou celle qui à âge et contexte analogues me jette  ...

    Mais ceci est un journal par vocation intime, ou confidentielle, personne ne percera mes élucubrations antoinesques ou paumiéresques .

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Soeur Roxana Rodriguez

Dimanche 25 janvier 2015

7.39

     Elle avait attribué sa prise de poids à des problèmes digestifs et à une infection urinaire.

    Une nonne hospitalisée pour de violentes douleurs abdominales a donné naissance à un petit garçon le 14 janvier à Rieti, une ville du centre de l'Italie, près de Rome, rapporte le journal italien Corriere Della Serra.

   Sœur Roxana Rodriguez, originaire du Salvador, vivait depuis 2012 dans un couvent catholique proche de la ville de Rieti. Elle avait prononcé ses vœux de chasteté, de pauvreté et d'obéissance au sein des Petits disciples de Jésus.    Selon le journal italien, la nonne a confié à une assistante sociale " se sentir plus l'étoffe d'une mère que d'une religieuse. Je ne me sens pas coupable et je compte le garder et l'élever. C'est un cadeau de Dieu ".

    Soeur Roxana Rodriguez a raison, Dieu  n'est pas une méchante personne. Mais le Pape François pour autant apprécie-t-il  cette petite lapine du Seigneur fécondée dit-on par un amour de jeunesse qu'elle aurait revu en mars 2014, lors d’un voyage au Salvador.

    C'est beau l'amour.

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Paul D ***

Mardi 20 janvier 2015

10.52. 3°9

    J'ai couru avec Paul D *** .

    Il en a après sa femme. Je préfère l'écouter que de me laisser aller à conter le caractère de la mienne. Hier soir il a failli la gifler tant elle le mit soudain hors de ses gonds. Il lui dit j'ai plus de miel, il faut que tu m'en rachètes un pot. Comment t'as déjà fini ton pot de miel un kilogramme en même pas un mois ! tu veux maigrir et le miel c'est comme le sucre ... s'exclame t-elle, véhémente.

   La pauvre D *** il s'en met à peine une cuillerée par jour dans son verre d'eau chaude citronnée.

    Paul D *** l'a alors traitée de pute. Il estime qu'il est en état de légitime défense. La bêtise de sa femme bouffie de mauvaise foi le rend fou. D' ailleurs et la bêtise de sa femme, selon Paul D ***, et sa femme, sont bouffies. Leurs beautés si tant est que ces dames en eurent jadis, en peu de temps, Pierre de Ronsard le chantait si bien, ont flétries et, comme fleurs, ont péri tout soudain.

    Paul me dit qu'il compense ses amertumes en se déroulant les nudités de Tumblr sur sexxygrannies, web-granny et autres xxx-mature ou lonely-grandmother ... Il me dit - on se vouvoie encore - mais vous, vous ... Je lui ai répondu, oui je connais j'y vais de temps en temps. Alors il m'a dit ; " Ah je suis soulagé, je suis donc normal ", j'ai souri et ai glissé ; " A président normal, citoyens normaux. ", ça vaut ce que ça vaut, mais ça m'a plu d'avoir trouvé cette répartie. On fait ce qu'on peut.

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Alceste Paumier. Mais qui est Alceste Paumier

5 janvier 2015

13.04 - 16.14 10°1

   ... Alceste n'est pas le véritable prénom d'état-civil de  Paumier.

   Paumier se targue de littérature à la manière du Bourgeois Gentilhomme de Molière, et comme il est viscéralement minsanthrope il s'est fait rebaptisé Alceste, et a voulu que son épouse Brigitte qui aurait bien aimé épouser Alceste dans la pièce, prît le nom  d'Eliante....

     Par ailleurs Alceste a un lien, un point commun avec le général Ivan Fédorovitch Epantchine, il a trois filles, auxquelles Paumier demeurant dans la culture made in France a donné à leur naissance au grand dam de la famille les noms de personnages de Molière ainsi ; l'aînée se prénomme t-elle Climène, la deuxième Lélie et Philis la dernière. 

     C'est de cette démarche que partit sa réputation d'huluberlu, de foldingue, de grand malade ... Mais il n'est plus temps même si ses enfants majeurs désormais demeurent encore traumatisés par le fait d'avoir été mis en scène par leur père en famille, ne retrouvant leurs identités d'état-civil que dans leur vie extra-familiale. 

    ...Ainsi va le monde édifié par des bi-polaires, des pervers, de doux dingues ou des monstres.  Alceste s'en tape, du passé faisons table rase at-il coutume de beugler lors des agapes d'après boire...

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   Lui Alceste Paumier n'est hanté que par son avenir et à ce propos il a rencontré ce lundi après midi son ami Jacques qui se rendait à la cérémonie funèbre d'un ami de quatre-vingt sept ans qui n'était que sourd et étudiait encore ! 

     Il a claqué comme ça, l'une de ces nuits dernières, en dormant aupès de sa femme. Sans prévenir. Le rêve de Paumier mourir comme ça, sans prévenir et sans être prévenu dans le bonheur quoi ! ou comme Félix Faure au terme d' un orgasme dans les bras de sa maîtresse ...

     Et Paumier pour une fois d'humeur légère se rappelle que ce sont des nonagénaires qui notamment gouvernent l'Italie, et la Tunisie, sans évoquer même les soixante dix-huit ans du Pape François.

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Les dents de Nora

Samedi 24 janvier 2015

19.48. 5°8

    Eh bien ça n'a pas  été une journée pire que les autres

    Une journée quelconque soit ! mais pas désagréable, sans doute vide, émaillée de quelques lectures, de quelques marches à pied urbaines, de séries télévisées.

     J'ai lu le témoignage de Claudia Priest, l'humanitaire française retenue cette semaine en otage en Centrafrique par des miliciens chrétiens anti-balaka, qui a raconté ce samedi avoir été frappée et menacée de mort par ses ravisseurs.

   " Ils étaient vraiment très menaçants, ils avaient les armes, ils avaient les poignards, ils avaient les machettes, et ils me disaient: " on va te tuer, on va t'égorger, on va te tuer ", a déclaré Claudia Priest, 67 ans. Ils voulaient peut-être en faire une blanquette de blanche.

      Une critique dans Le Monde des Livres du roman de Mohammed Hasan Alwan, romancier saoudien dont le grand-père était un bédouin ; " Le Castor " . " Ma soeur Nora avait entrepris de redresser ses dents, mais à quelque mois de son mariage sa bouche était encore un véritable chantier de construction. "

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On meurt, on meurt ...

Samedi 24 janvier 2015

17.08. 8°2

     C'est le temps venu, des Octo-Nona qui semblent tomber à la pelle, le roi d'Arabie, José Artur, et c'était hier Jacques Chancel et moi je suis sur la ligne de front suivante qui y monte subrepticement, comme dit la très jeune vendeuse arabe du magasin de chaussures, " On y passera tous. "

   Oui j'ai une nouvelle paire de chaussures, oh ce n'est pas une paire de Church's fabrication " cousu Goodyear ", cette technique d’assemblage qui rend la paire extrêmement solide. En outre la bourre de liège dans la semelle prend peu à peu la forme de l’empreinte de votre pied, pour que ce soulier devienne presque fait sur-mesure pour votre pied.

    Moi c'est du vulgaire, de la gomme à deux balles ..

       Donc c'est pas la gloire, pas même le pied, prétendûment à cent vingt euros en soldes quarante ... soit ! détail sordide du quotidien citoyen ... François de Hollande lui en cet instant essuie les semelles de ses Church's sur le fil des tapis d'orient à poils ras ... 

      Je l'écoutais José Artur dans son Pop club sur France Inter avec sa voix de nuit, sa chaleur confidentielle, c'est un accident vasculaire cérébral qui l'a anéanti .. Je connais un peu.

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024 24 Janvier Des bougies ! ?

Samedi 24 janvier 2015

14.00

     " Cher monsieur, 

           Vous recevrez dans les prochains jours par Chronopost un colis contenant un pack de bougies. Un message accompagnera cet envoi qu'il explicitera. "

     Un cachet sur l'enveloppe, incompréhensible, aucun nom d'expéditeur.

     Etrange. 

     Des bougies ! Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ! je n'ai fait aucune commande et pas davantage Eliante ...

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024 24 Janvier. Un samedi

Samedi 24 janvier 2015

6.44

     Il est devant son petit écran, il pianote il ne sait quoi, il revient de la boulangerie, trois croissants pour le prix de deux, il a son feutre marron, un bien beau chapeau, sur la tête, il est étrange Paumier, curieux bonhomme. Il s'apprête à partir faire son marché à une demi-heure de marche de son domicile, il aime marcher dans la nuit sous la pluie.. Pas de petit bonheur hier, certainement pas aujourd'hui ..

     Il ne demande rien, il n'attend rien. Que des petits bonheurs, ses petits bonheurs glauques à lui.

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