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Vendredi 23 août 2024
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Le vieux qui ...
24. Il a plu cette nuit. Le titre de la série Coréenne que je vantais ? " Eve ". Le genou m'est toujours douloureux. On s'en tape de ton genou vieux ! eh bien tapez vous-en, je ne vous demande rien, je dis que mon genou m'est toujours douloureux.. Je dis ce que je veux, t'es pas obligé de lire ... Elle me dit hier soir et tout ce temps que tu passes devant ton ordinateur à regarder des femmes nues. Qu'en sais-tu lui répondis-je ... C'est vrai je regarde et ce n'est pas nouveau et des vidéos porno pas toujours, de temps en temps, je n'en jouis pas pour autant vous pensez à mon âge .. je ne peux être tout le temps dans le Fondement de la Métaphysique des moeurs de Kant ou dans les Mémoires d'Outre-Tombe de chateaubriand, ou avec Bourdieu ou Badiou... que sais-je encore .. là aussi j'ai passé l'âge, J'ai le droit de vivre et d'ailleurs il est temps, plus que temps, tu voudrais que je prie au long des jours pour pour essayer de me faire pardonner ma vie et préparer mon examen d'admission à l'Olympe ... ... ? Mais il n'y a pas plus d'Olympe que de Paradis, de Dieux que de Dieu ... Ah si Dieu peut-être...
25. Je m'éveille, me réveille, m'étire, me lève, me mets un pull, j'ouvre les volets, vais dans la cuisine, allume, mets ses croquettes au chat, allume la cuisinière, mets le café dans la casserole, le lait dans le café, la casserole sur la plaque, je sors le bol et la cuiller, je sors le pain, je sors le beurre, je prends mes médocs, je verse le café au lait dans le bol, glisse une léchette de beurre sur du pain, et je petit-déjeune. Je procède à mes ablutions externes et internes, je prends le tube de dentifrice, je dévisse le bouchon, j'appuie sur le tube, je mets le dentifrice sur la brosse à dents, je referme le tube, je me brosse les dents, je rince, je crache, je mets du shampoing dans mes cheveux, je rince, j'essuie, je me vêts, la caleçon, le pantalon, la chemise, et je vaque, et je vais et je viens, et je monte et je descends et remonte, ou bien si je suis madame à la maison, je fais le ménage, les courses, le linge, la cuisine, le séchage, le repassage, ou bien je travaille, et si je travaille je rentre à la maison, j'ouvre la porte, je me défais de mes hardes que j'accroche je bise cocotte et les enfants... et je mets les assiettes, les couverts, la bouteille et les verres, et déjeune, et je mastique et je mâche, et j'enlève les assiettes, les couverts, je fais la vaisselle, je l'essuie, je la range, et je vaque de nouveau et je vais et je viens et je remets le couvert, et je dîne et enlève les assiettes, le couvert et je lave et j'essuie et je regarde la télé et je vais me brosser les dents, me laver les pieds dans le lavabo pour vérifier ma souplesse, et c'est ainsi que je me suis mis la rotule gauche en l'air, et je me dévêts la chemise, le caleçon, le pantalon et je me revêts le pyjama, je me lave les dents, le tube, la brosse, je crache, je rince, je vais me coucher, et feuilleter le journal sur un fond de radio, puis je balance le journal et l'oreiller par terre, j'éteins la lumière, j'éteins la radio et essaie de m'endormir et je me tourne et me retourne, m'endors et me réveille et essaie de me rendormir , je m'éveille, me réveille, m'étire ...Et ça recommence ... Quelle vie !.. mais la vie n'est qu'une conjugaison.
26. Je suis inspiré aujourd'hui il y a des jours comme ça. Le ciel n'est pas folichon. Je ne sais même plus quel jour nous sommes vendredi peut-être samedi .. Je lis " L'huile sur le feu " d'Hervé Bazin.. Mais aussi monsieur Marcel ; " M; de Charlus avait pour être averti de la froideur que l'on avait à son égard, une véritable hyperacuité sensorielle. Celle-ci, comme elle a coutume de faire dans tous les domaines, avait engendré chez M. de Charlus des souffrances imaginaires. " J'aime cueillir dans telle ou telle lecture la phrase, la formule, le mot qui synthétise, cristallise, clôt une pensée, la sertit ... Les fruits des arbres fruitiers littéraires ne déçoivent jamais, sont juteux, sucrés et savoureux mûris au soleil de l'esprit ...
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